Le gouvernement prévoit d’augmenter les cotisations de sécurité sociale pour le secteur des jeux de hasard à partir de l’année prochaine. Son objectif est de renflouer les caisses de la Sécurité sociale.
Un système complexe qui est sur le point de changer. Selon Les Echos ce jeudi, le gouvernement devrait présenter le 10 octobre une mesure visant à augmenter les cotisations sociales pour le secteur des jeux d’argent (poker en ligne, courses hippiques et paris sportifs, loto…). L’objectif est d’augmenter le budget de la Sécurité sociale.
Si ce projet aboutit, les domaines famille et maladie de l’institution pourraient récupérer environ 500 millions d’euros. Comme l’a rappelé l’AFP, Michel Barnier envisage de réduire le déficit à 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2025 (soit un trou de quelque 150 milliards d’euros), grâce à un effort de 60 milliards d’euros, soutenu par l’ensemble des administrations publiques dont La sécurité sociale en fait partie.
Alors que les acteurs du secteur des jeux de hasard paient des cotisations sociales sur le « produit brut des jeux » (GRP) – qui « représente le montant des mises sur lequel est ensuite déduite la rémunération versée par l’opérateur aux joueurs » selon la définition de la loi française. Observatoire des drogues et des tendances addictives –, le taux de CSG relatif aux gains de loterie et de casino atteindrait 9,2 %.
Le quotidien rappelle toutefois que les gains supérieurs à 1.500 euros maintiendraient leur CSG à 13,7%.
Les paris hippiques les plus touchés
Les courses hippiques et les paris sportifs seraient concernés par une majoration de 4 à 5 points pour atteindre 10 % du GRP pour tous les paris physiques et 15 % pour tous les paris sportifs.
Le taux de poker passerait de 0,2% à 1% des mises. Les cercles de jeux physiques devront payer 10% de leur GRP. En plus de cette décision, le gouvernement envisage également de taxer les dépenses publicitaires.
Reste à savoir si l’augmentation de cette contribution sera répercutée sur le prix de vente et les tarifs proposés aux parieurs et aux clients.
Pour l’exécutif, la hausse de ces tarifs vise à compenser la hausse de la consommation de jeux d’argent chez les Français. Selon une enquête réalisée par l’Observatoire français des drogues et tendances addictives et Santé Publique France sur les pratiques en 2014, « l’élargissement de l’offre de jeux avec l’ouverture en 2010 d’un marché légal sur Internet semble avoir entraîné une évolution de la demande conduisant à une augmentation des acteurs « à risque modéré » (de 0,9% à 2,2%) et à une stabilité du nombre d’acteurs « excessifs » (de 0,4% à 0,5%). Ces proportions sont plus élevées chez les mineurs.