Fausses promesses d’achat | Nouvelle plainte contre la courtier vedette Christine Girouard

Fausses promesses d’achat | Nouvelle plainte contre la courtier vedette Christine Girouard
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Une nouvelle plainte disciplinaire concernant neuf immeubles a été déposée par le syndic de l’Organisme d’autoréglementation du courtageimmobilier du Québec (OACIQ) contre la vedette de l’émission Numéros 1 à Casa, Christine Girouard. Ces révélations ont été faites lors des audiences de sanction au cours desquelles l’OACIQ a demandé une radiation à vie pour M.moi Girouard et son partenaire.


Publié à 00h49

Mis à jour à 6h00

La nouvelle plainte contre Christine Girouard a été déposée à la suite de demandes d’aide publique reçues au cours des derniers mois. Les événements allégués se sont produits avant la publication de l’enquête La presse en mai 2023, depuis le permis d’exercice de Mmoi Girouard a par la suite été suspendu.

Selon l’OACIQ, le courtier immobilier a encore une fois mis en œuvre des stratagèmes pour générer des enchères plus élevées pour six immeubles, en plus de piéger les courtiers immobiliers représentant les acheteurs en leur demandant d’augmenter leur offre dans une offre plus élevée fictive sur ces six immeubles et trois autres.

Ces transactions ont eu lieu dans une période de guerres d’enchères, en 2021 et 2022.

Mmoi Girouard devra répondre à 13 accusations à l’automne 2024, lors de longues audiences de 13 jours prévues en octobre et novembre.

Quelles sanctions pour le couple courtier ?

Les audiences de l’OACIQ sur les sanctions à prendre contre Christine Girouard et son partenaire Jonathan Dauphinais-Fortin ont eu lieu ce lundi à Brossard. Le comité de discipline de l’organisation a conclu en janvier dernier que les deux courtiers avaient orchestré un stratagème de fausses promesses d’achat pour créer une surenchère, un stratagème révélé par La presse il y a un an1.

Les deux courtiers ont assisté aux plaidoiries par vidéoconférence, car ils sont actuellement occupés par la naissance de leur premier bébé.

L’avocate de l’OACIQ, Isabelle Martel, a réclamé la suspension à vie des permis des courtiers, sans possibilité qu’ils puissent un jour exercer à nouveau cette profession, « car ils sont irrécupérables », a-t-elle expliqué.

Pour Jonathan Dauphinais-Fortin, l’avocat ajoute une amende de 100 000 $. Dans le cas de Mmoi Girouard, elle estime qu’une amende à la hauteur des actes reprochés est nécessaire, soit 50 000 $ par accusation et 10 000 $ pour la faute concernant le cautionnement judiciaire. Le total s’élève à 260 000 $, une amende historique.

Jusqu’à présent, c’est Brigitte Le Pailleur qui avait écopé de l’amende la plus sévère imposée à un courtier immobilier l’an dernier. Elle a dû payer 150 000 $, ce qui équivaut à 50 000 $ par accusation.2.

“La gravité exige que nous demandions le total”, a déclaré M.e Martel, expliquant qu’il y a maintenant un avant et un après l’affaire Girouard et que la confiance du public dans la confidentialité des promesses d’achat est remise en question.

Trop dur, estime la défense

Côté défense, ces sanctions sont trop lourdes et injustifiées.

« Pour nous, il est clair que nous souhaitons punir les mis en cause. Pour moi, ajouter des amendes de cette nature à la révocation ou à la suspension, qu’elle soit permanente ou non, garantit que l’on souhaite punir et atteindre l’objectif de punir les intimés », a soutenu M.e Martin Courville, rappelant aux membres du comité de discipline que le but des sanctions n’est pas de punir les coupables, mais d’assurer la protection du public et de dissuader les courtiers de récidiver.

D’après M.e Courville, les désinscriptions à vie sont accordées aux courtiers déjà à la retraite ou à quelques années seulement de la retraite, comme ce fut le cas de la courtier Brigitte Le Pailleur, et non aux jeunes courtiers comme ses clients.

« La sanction qui vous permettra d’accomplir votre mission est celle que nous vous proposons », a-t-il assuré, énumérant lors de sa plaidoirie une longue liste de cas d’éloignement sans amende.

En ce sens, il voulait convaincre la commission que Mmoi Girouard devait être suspendu pour 10 ans et M. Dauphinais-Fortin pour 5 ans.

“Dix ans, c’est long, ce n’est pas anodin”, a déclaré M.e Courville, précisant que le fait que ses clients lui aient demandé de plaider de telles sanctions est la preuve qu’ils reconnaissent la gravité de leurs actes.

Le président du comité, Pierre R. Sicotte, a pour sa part exposé les dangers d’accorder une « sentence bonbon ». “Le résultat est que le public risque de ne pas être protégé, car les gens diront : c’est juste la sanction”, a-t-il soutenu.

Quelles seront les sanctions ? La décision sera prise en juin, car le président de la commission de discipline est absent pendant un mois, a-t-il précisé.

1. Lire l’article « Le courtier Christine Girouard et son conjoint reconnus coupables »

2. Lire l’article « Amende historique pour le courtier Brigitte Le Pailleur »

 
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