Un célèbre sponsor de bières sans alcool des 2024, signe d’un marché dynamique

Un célèbre sponsor de bières sans alcool des 2024, signe d’un marché dynamique
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La version « zéro alcool » d’une grande marque de bière a été choisie pour sponsoriser les Jeux olympiques, signe de l’engouement pour ce nouveau type de consommation « plus responsable », dans lequel tous les brasseurs ont décidé d’investir.

« Corona Cero » (LE “zéro” espagnol) produit par le géant mondial AB InBev sera le « première bière sponsorisée » des Jeux olympiques, pour l’édition 2024 cet été à Paris et jusqu’en 2028, selon un partenariat conclu en début d’année avec le Comité international olympique. AB InBev n’a pas dévoilé le montant de son investissement ni les objectifs de ventes visés grâce à la visibilité inédite que l’opération donnera à cette marque phare du groupe, qui produit également, entre autres, Stella Artois, Budweiser et Leffe. Corona Cero sera fabriqué et mis en bouteille notamment dans la méga-usine de Louvain (centre de la Belgique), où le groupe belgo-brésilien a également son siège social. La production de cette marque « va doubler en 2024 par rapport à 2023 »selon un porte-parole. « Sans alcool ou peu alcoolisé, tous les brasseurs le font »explique Krishan Maudgal, directeur de la Fédération belge des brasseurs, à l’AFP.

Y compris donc les multiples marques implantées en Belgique, dont la culture brassicole a été classée patrimoine immatériel par l’Unesco, pays réputé dans le monde entier pour ses bières d’abbaye et autres bières spéciales à forte teneur en alcool. « Il y a vingt ou trente ans, il s’agissait plutôt d’augmenter le taux d’alcool, maintenant nous avons inversé la tendance, nous le baissons », poursuit M. Maudgal. Dans un contexte de baisse de la consommation de bière – une baisse de 40 % en vingt ans en Belgique – il s’agit selon lui de« écouter le marché » et de s’adapter aux habitudes de consommation devenues « plus sain et plus responsable ». « Boire mieux, boire moins… Cette tendance des consommateurs en faveur de la modération et du bien-être s’observe partout. Il faut donc leur laisser le choix » et diversifier l’offre, souligne Andres Penate, l’un des vice-présidents d’AB InBev, venu mardi présenter le « Corona Cero » à Louvain.

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UN « désalcoolisation » mieux contrôlé

A cette occasion, le numéro un du secteur a mis l’accent sur l’évolution des techniques de « désalcoolisation » bière, qui permettent aujourd’hui de bien mieux préserver les arômes du breuvage. Un avis partagé par les experts. Selon l’institut spécialisé IWSR, le marché des boissons non alcoolisées ou peu alcoolisées (dans la catégorie vin, bière, cidre, spiritueux) dépasse aujourd’hui les 13 milliards de dollars dans le monde. Et la bière est de loin le produit préféré des fans de «sans alcool« . Rien qu’en Europe, la valeur de la bière sans alcool est estimée à 3 milliards de dollars, et ses ventes continuent de croître, l’Espagne et l’Allemagne en tête. En , « L’attrait des consommateurs s’accroît depuis cinq à dix ans et c’est désormais une tendance de fond »fait valoir Magali Filhue, déléguée générale des Brasseurs de France, soulignant que les ventes représentent environ 5 % du marché de la bière à grande échelle.

De 1 ou 2% à 7% en moyenne selon les zones géographiques, la niche reste encore très minoritaire pour le secteur. Mais elle offre une raison d’espérer dans cette période tourmentée que traverse le secteur. Crise sanitaire, crise énergétique, inflation des matières premières… : les brasseurs ont été durement touchés ces dernières années, notamment en 2023 avec la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs. L’année dernière, AB InBev a vu son bénéfice net chuter de 6%, affecté par une baisse des volumes de bières vendus, notamment aux Etats-Unis. De son côté, le numéro deux, le néerlandais Heineken, a fait état cette semaine des perspectives « difficile et incertain » pour son année 2024, alors que ses ventes de l’année dernière ont également souffert du contexte de forte inflation.

 
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