Il n’était pas question ce jour-là de bâton, mais d’une barre de fer que l’intéressé était allé chercher dans le coffre de sa voiture pour frapper au bras l’automobiliste qui, le 12 janvier 2023, avait commis l’irréparable, en essentiellement avoir effectué une manœuvre hasardeuse alors qu’il la suivait.
Il a klaxonné, elle a quitté son siège et s’est dirigée vers lui, il a accéléré, l’a dépassée dans un virage, s’est arrêté, est revenu vers elle, lui a donné un coup de poing au visage. Elle s’est vengée à sa manière et a frappé de toutes ses forces le pare-brise de la voiture du futur prévenu, suscitant la réaction qui vous a été décrite avec, en plus, un ou plusieurs coups de barre de fer sur le pare-brise du véhicule de la femme. Fin du premier acte.
La seconde à l’audience où l’on a appris de la bouche de la procureure Magali Raes que le prévenu avait refusé la médiation pénale proposée car il ne reconnaissait pas les faits. Changement de visage envers elle. Il ne les conteste plus.
Compte tenu de l’âge de l’accusé et malgré l’importance de l’entrave malveillante à la circulation conjuguée aux coups intentionnels, elle ne s’est pas opposée à une mesure préférentielle, une suspension probatoire avec obligation de suivre une formation à la gestion de l’agressivité. Elle a également demandé la confiscation de l’arme. Le tribunal a accepté ces réquisitions.
