l’accusé qui risque également de récidiver reste derrière les barreaux

Une femme qui aurait escroqué plus d’une centaine de personnes sur la plateforme de vente en ligne Marketplace sur Facebook est si susceptible de récidiver qu’un juge a jugé vendredi qu’il valait mieux qu’elle reste détenue en attendant son procès.

« Il y a eu des dizaines d’escroqueries avant la première arrestation de Madame. Ni une ordonnance de probation ni une ordonnance de mise en liberté ne pourraient empêcher d’autres fraudes», a déclaré vendredi le juge Christian Jarry, lors de l’enquête sur le cautionnement de Nathalie Morin, au palais de justice de Saint-Hyacinthe.

Le magistrat n’a même pas jugé nécessaire d’entendre M.e Cimon Senécal plaide pour la poursuite avant de rendre sa décision, directement sur le banc.

Détenue depuis son arrestation il y a une semaine, la résidente de Saint-Hyacinthe, âgée de 42 ans, fait face à sept nouvelles accusations, dont quatre accusations de fraude.

Cependant, elle avait déjà été accusée de huit chefs d’accusation de fraude depuis novembre dernier.

Nathalie Morin, accusée.

Photos déposées au tribunal

Faux comptes

Mais après avoir été libéré sous conditions précises, celui qui aurait multiplié les faux comptes Facebook, comme Nini Laganière LM et Éliane Petit Cœur Lévesque, n’aurait pu cesser de tromper les autres victimes.

« Je ne veux plus commettre de fraude. Ça va vraiment être fini cette fois. Je vous le promets», a admis Morin, en larmes, pour tenter de convaincre le tribunal de la libérer vendredi.

Ce ne serait pas tout

Selon la thèse de l’accusation, le fraudeur présumé qui vit d’une aide financière de dernier recours avait un modus operandi clair.

Elle a publié des articles à vendre sur Marketplace, avant de demander des dépôts allant jusqu’à 200 $ pour réserver lesdits articles.

Me Cimon Senécal, procureur.

MARTIN ALARIE / JOURNAL DE MONTRÉAL

Nintendo Switch, piscine hors terre, génératrice, couteaux de cuisine, foyer, VTT pour enfants; la liste des articles et le nombre de victimes n’auraient pas fini de s’allonger, selon le parquet, car l’enquête est toujours en cours.

Les victimes se sont ensuite rendues aux adresses fournies par les accusés, avant de se rendre compte qu’elles n’étaient pas avec le vendeur en question, et qu’elles avaient bel et bien été escroquées.

Elle le reconnaît

Entre janvier dernier et mercredi dernier, au moins plus de 70 nouveaux virements frauduleux ont été détectés sur ses comptes bancaires.

Par ailleurs, les enquêteurs ont également réussi à mettre la main sur des images de caméras de surveillance de guichets bancaires où Morin a été vue en train de retirer de l’argent lors de virements frauduleux, pour lesquels elle a parfois insisté auprès de ses victimes.


L’accusé a alors effectué un retrait sur l’un des comptes qui auraient reçu les virements frauduleux.

Photos déposées au tribunal

« On voit qu’il y a une centaine de transferts inexplicables », a soumis Me Senécal.

L’accusée, qui a déclaré au tribunal avoir un problème de fraude et vouloir se soumettre à un programme d’aide, n’était pourtant pas sa première chance.

Morin a des antécédents de vol à l’étalage et de manquement à un engagement pour lesquels elle a reçu une probation d’un an en octobre dernier.

Ses dossiers sont attendus en mai prochain. D’ici là, elle restera derrière les barreaux, où elle a témoigné de problèmes de santé et d’une anxiété aiguë.

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