Tous les téléphones portables se lèvent en même temps. L’arrivée de Lei Jun, fondateur du constructeur de téléphones Xiaomi, sur le stand de Mi, sa nouvelle marque automobile, provoque un mouvement de foule, et chacun veut sa vidéo du patron star. Ce jeudi 25 avril, le Salon automobile de Pékin, qui fermera ses portes le 4 mai, est ouvert uniquement à la presse et aux professionnels, mais dans les allées, c’est déjà la cohue. Protégé par une forte sécurité, le PDG de 54 ans, en polo jaune, fait son chemin et va saluer son invité : Luca de Meo, le directeur général de Renault.
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Entouré de plusieurs membres de son comité exécutif, il observe sous toutes les coutures le SU7, sensation du salon. Cette berline électrique qui se décline en sept coloris “on dirait un Porsche Macan”, note Adrian van Hooydonk, responsable du design chez BMW Group, venu également voir la nouvelle marque. Mais son prix n’a rien à voir : il varie entre 27 000 et 38 000 euros, selon la puissance et l’autonomie. Lei Jun affirme avoir enregistré 75 723 commandes depuis sa conférence de lancement le 28 mars. Il prévoit de livrer 10 000 voitures en juin. La division automobile de Xiaomi n’a que deux ans et demi.
Dans une salle voisine – le salon en compte huit – Huawei, l’autre grand nom de la téléphonie, présente les modèles de sa division HIMA, pour Harmony Intelligent Mobility Alliance, et de ses deux marques : Aito, conçu avec le constructeur Seres, et Exeed, le gamme premium, développée avec Chery. Tous les modèles sont électriques, parfois hybrides, comme la quasi-totalité des véhicules exposés au salon.
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Aito, Exceed et Mi sont trois des 150 marques – l’Association chinoise des constructeurs automobiles elle-même ne connaît pas le nombre exact – qui se disputent le marché chinois de 22 millions de véhicules. Selon les organisateurs, 117 premières mondiales sont présentées à Pékin. On retrouve également la voiture volante de XPeng, une start-up automobile dans laquelle Volkswagen a investi, en 2023, pour rattraper les véhicules électriques des concurrents chinois.
Dans le stand attenant à celui de XPeng et ses modèles futuristes, la marque de Wolfsburg est apparue en force : 44 modèles étaient exposés, dont six premières mondiales et un concept car. Sur cette dernière, un avatar aux contours projetés sur la vitre de la porte vous accueille à votre approche. Dans un cube noir, une voiture encore mystérieuse révèle le style de la nouvelle marque que Volkswagen lance en exclusivité sur le marché chinois, ID.Unyx. En face, le groupe a installé sa marque Jetta, qui porte le nom d’un best-seller à moteur thermique et qui permet encore aux ménages de s’offrir une voiture essence allemande de qualité à moins de 8 000 euros.
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