Le groupe suédois d’armement et d’aéronautique Saab a vu son bénéfice net augmenter de 7% au premier trimestre. Cette performance reflète le réarmement provoqué par la guerre en Ukraine et l’adhésion de la Suède à l’OTAN, a-t-il annoncé vendredi.
“Saab a commencé l’année 2024 en enregistrant une augmentation des commandes, une forte croissance des ventes et une amélioration de sa rentabilité”, a noté le directeur général Micael Johansson, cité dans un communiqué.
Poussé par la course mondiale aux armements, le groupe revoit à la hausse son objectif de croissance des ventes, autour de 15 à 20 % pour 2024 contre un précédent objectif de 12 à 16 %.
Sur les trois premiers mois de l’année, le bénéfice net a augmenté de 7%, à 784 millions de couronnes (environ 66 millions de francs) contre 735 millions un an plus tôt.
Les prises de commandes ont augmenté de 9% tandis que le chiffre d’affaires a augmenté de 24% à 14,2 milliards de couronnes.
Saab cite notamment un gros contrat signé avec la Pologne pour la livraison d’armes antichar Carl-Gustaf, d’une valeur de 12,9 milliards de couronnes.
Pour répondre à une forte demande mondiale, le groupe a augmenté ses investissements et recruté 700 personnes depuis fin 2023.
En Suède, Micael Johansson se dit prêt, depuis l’adhésion du pays scandinave à l’OTAN, à « soutenir pleinement la Suède et les partenaires de l’alliance dans leurs efforts pour mettre en place la préparation de défense dont ils ont tant besoin ».
Stockholm “doit franchir plusieurs étapes importantes, telles que l’intégration dans l’alliance et l’adoption des objectifs capacitaires de l’OTAN”, a-t-il ajouté.
Outre l’avion de surveillance GlobalEye, le Gripen – qui équipe les armées suédoise, brésilienne et hongroise –, Saab est un important fabricant d’armes antichar, très demandées par l’Ukraine.
/ATS
