Meta voit l’IA lui coûter plus cher et diminuer ses revenus

Meta voit l’IA lui coûter plus cher et diminuer ses revenus
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24 avril (Reuters) – Meta Platforms a anéanti les espoirs des investisseurs mercredi en annonçant à la fois des dépenses cette année plus importantes que prévu pour soutenir ses efforts en matière d’intelligence artificielle (IA) et une prévision de revenus pour le deuxième trimestre inférieure aux attentes du marché.

par Katie Paul et Yuvraj Malik

L’action Meta a plongé d’environ 13 % après les heures d’ouverture à Wall Street, anéantissant potentiellement 160 milliards de dollars de capitalisation boursière. Ses concurrents Alphabet et Snap ont été tirés vers le bas, avec des baisses respectives de 2 % et de plus de 5 %. La société mère de la messagerie Facebook et Instagram prévoit des revenus pour la période avril-juin compris entre 36,5 et 39 milliards de dollars, avec un point médian à 37,8 milliards de dollars (35,3 milliards de dollars). euros) contre une estimation des analystes de 38,3 milliards selon les données du LSEG.

Meta a encore relevé ses prévisions de dépenses pour cette année afin de soutenir ses investissements dans de nouveaux produits d’IA et l’infrastructure qui les prend en charge. Le groupe de Mark Zuckerberg prévoit des dépenses d’investissement en 2024 comprises entre 30 et 40 milliards de dollars, contre une fourchette précédente de 35 à 37 milliards. Il a également relevé ses prévisions de dépenses totales dans une fourchette de 96 à 99 milliards de dollars, contre 94 à 99 milliards de dollars auparavant.

Ces annonces mettent brutalement un terme à une série de trimestres prometteurs pour le géant des réseaux sociaux, engagé dans la course au développement de l’intelligence artificielle qui fait saliver les investisseurs. Après la publication de ses précédents résultats trimestriels, accompagnés de l’annonce du versement d’un premier dividende depuis sa création, Meta avait connu la plus forte hausse de capitalisation boursière jamais enregistrée en une seule journée à Wall Street avec un gain approchant les 200 milliards de dollars sur 2 février.

“Malgré tous les projets ambitieux de Meta en matière d’IA, elle ne peut pas se permettre d’ignorer le cœur de son modèle, le secteur publicitaire”, a commenté Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown. Meta a déclaré un chiffre d’affaires de 36,5 milliards de dollars au premier trimestre, largement conforme aux attentes. Le nombre d’utilisateurs actifs quotidiens (DAP) de ses différents réseaux a augmenté de 7% sur les trois premiers mois de l’année, soit un point de moins qu’au cours du trimestre précédent. (Écrit par Yuvraj Malik à Bangalore et Katie Paul à New York, avec Noel Randewich à Oakland, Californie, version française Bertrand Boucey)

 
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