Washington (awp/afp) – L’agence de notation Moody’s a abaissé vendredi la note d’Israël, pour la deuxième fois cette année, à Baa1, et lui a attribué une perspective négative, signalant qu’elle envisage de la dégrader à nouveau à court terme.
“L’intensité du conflit entre Israël et le Hezbollah s’est considérablement accrue ces derniers jours”, a souligné Moody’s, rehaussant la note de A2 à Baa1.
“Le principal moteur de cette dégradation est notre opinion selon laquelle le risque géopolitique s’est encore considérablement intensifié, atteignant des niveaux très élevés, avec des conséquences négatives importantes sur la solvabilité d’Israël à court et à long terme”, a déclaré l’agence de notation dans un communiqué de presse.
Le conflit a pris de l’ampleur ces derniers jours, avec les frappes israéliennes au Liban.
L’aggravation du conflit « survient dans le contexte de l’objectif déclaré publiquement par Israël de renvoyer ses résidents évacués vers le nord du pays. Atteindre cet objectif impliquera probablement des conflits encore plus intenses », a noté Moody’s.
« Dans le même temps, les perspectives d’un cessez-le-feu à Gaza sont devenues plus lointaines et nous estimons que les risques politiques nationaux ont augmenté parallèlement aux risques géopolitiques », selon l’agence.
Israël a annoncé vendredi avoir mené une frappe aérienne contre le « quartier général » du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth, principal fief du mouvement, qui a fait deux morts et 76 blessés, selon un premier bilan du ministère libanais de la Santé.
Moody’s avait déjà abaissé d’un cran la note d’Israël en février, de A1 à A2. En avril, l’agence S&P l’a également abaissé à A+, et Fitch a suivi en août en le relevant à A.
Ces frappes israéliennes au Liban interviennent après près d’un an d’échanges de tirs avec le Hezbollah, qui a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque inédite lancée le 7 octobre 2023 sur le sol israélien par son allié. Hamas.
Le Hezbollah s’est engagé à poursuivre ses attaques « jusqu’à la fin de l’agression à Gaza ».
afp/rp
