« Nous avons une sorte de chaos qui règne »

« Nous avons une sorte de chaos qui règne »
« Nous avons une sorte de chaos qui règne »

Désordre, peur et colère règnent à Beyrouth suite aux frappes israéliennes qui ont ébranlé la capitale libanaise.

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Samedi, la population locale était encore sous le choc de la mort du leader du Hezbollah Hassan Nasrallah.

“Les gens n’y croyaient absolument pas ou ne voulaient pas y croire, mais cela s’est bel et bien confirmé, un peu à l’étonnement général”, a déclaré le journaliste indépendant à Beyrouth, Philippe Pernot, dans un entretien sur les ondes. de LCN.

Ce dernier a indiqué qu’il avait cessé de compter les bombes qui ont explosé dans la capitale du Liban au cours des dernières heures, traumatisant la population libanaise.

“Nous avons eu une nuit très intense avec des dizaines et des dizaines de frappes dans le sud de Beyrouth qui se sont répétées”, a-t-il déclaré.

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AFP

Chaos à Beyrouth

La capitale est envahie par des gens qui n’ont d’autre choix que de quitter leurs foyers du sud de Beyrouth.

« Des milliers et des milliers de personnes des banlieues sud ont trouvé refuge, loin des bombardements, un peu partout dans les rues d’ici, en centre-ville », affirme le journaliste indépendant.

« Il y a un climat de peur extrêmement fort, notamment de la part des gens qui vivaient dans les banlieues sud », ajoute-t-il.

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AFP

Cette dernière observe un nombre important de personnes contraintes de dormir dans les parcs et les rues de Beyrouth.

« Dès qu’il y a un espace public, les gens y dorment. On a du monde avec leurs matelas et leurs couvertures, des enfants partout”, mentionne Philippe Pernot.

La situation a également donné lieu à des scènes inesthétiques.

« L’une des choses les plus choquantes que j’ai vues, c’est que les mosquées et les églises ont fermé leurs portes. Les toilettes ne sont pas accessibles, notamment aux femmes et aux enfants. Nous avons des femmes enceintes qui n’ont pas accès aux toilettes », souligne le journaliste.

Avec des dizaines de milliers de personnes ayant fui les banlieues sud, Beyrouth est en proie à une grande confusion. Samedi, ce sont les équipes d’aide civile qui sont venues soutenir les Libanais contraints de fuir leur quartier, les autorités et organisations officielles étant introuvables.

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AFP

« Nous vivons dans une sorte de chaos. On ne sait pas vraiment qui est responsable de quoi. L’État semble avoir complètement disparu, tout comme les organisations. Nous n’avons pas encore vu l’UNICEF et la Croix-Rouge dans les rues de Beyrouth. Donc, pour le moment, il y a beaucoup de confusion», estime M. Pernot.

“Même l’avenir des prochaines minutes est totalement incertain”, ajoute-t-il.

Vers un conflit généralisé ?

Dans les rues de Beyrouth, de plus en plus de citoyens parlent d’un conflit généralisé. D’un côté, la population chiite parle d’une résistance populaire inévitable, tandis que les chrétiens ne semblent tout simplement pas croire à la paix. Tout le monde s’accorde à dire qu’il faut s’attendre à une intensification des frappes israéliennes. Certains pensent même qu’une invasion terrestre pourrait être imminente.

« La plupart des personnes que nous avons interrogées ont déclaré que même si le chef du Hezbollah mourait, le peuple serait prêt à prendre sa place et que même s’il n’y avait plus de chef du Hezbollah, le peuple continuerait sa lutte. Pour beaucoup ici, l’État d’Israël est un État qui cherche à envahir le Liban », indique le journaliste indépendant.

Pour voir l’interview complète, regardez la vidéo ci-dessus.

 
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