Qui est cette Française condamnée à neuf ans de prison pour s’être rendue en Syrie ?

Farrah Zerari était jugée pour participation à un complot terroriste. Elle a été condamnée à neuf ans de prison ce samedi 28 septembre.

Jugée pour avoir rejoint à trois reprises une organisation jihadiste en Syrie via un réseau britannique, une Française de 34 ans a été condamnée à neuf ans de prison par la cour d’assises spécialement composée de Paris, a indiqué samedi le parquet national antiterroriste. 28 septembre. (Pnat) à l’AFP.

Farrah Zerari était jugée pour participation à un complot terroriste. Son nom est apparu en mai 2017 lors d’une enquête administrative en . Farrah Zerari y sera arrêtée en janvier 2021, soit près de deux ans après son retour.

“À un moment de ma vie, j’ai été radicalisé”

Les enquêteurs français établissent que les accusés ont eu connaissance en ligne de la participation des femmes au jihad et de la mort en martyre. Une vidéo la montre en niqab (voile intégral couvrant le visage sauf les yeux), tirant avec une Kalachnikov. Au procès, avec une longue queue de cheval et un jean, elle cache les bagarres. « À un moment de ma vie, j’ai été radicalisée », reconnaît-elle, mais sans « jamais avoir adhéré » à l’idéologie djihadiste.

Mais qui est-elle ?

Son procès jeudi et vendredi a retracé son parcours. Son enfance dans la région lyonnaise est marquée par les tensions avec sa mère et le divorce de ses parents, et le début de l’adolescence par l’isolement après son installation à Londres avec son père coiffeur.

C’est le début des années 2000 et le « Londonistan », mouvement islamiste radical implanté à cette époque dans la capitale britannique, qui voit partir quelque 850 individus de ce mouvement vers la zone irako-syrienne.

Farrah Zerari, toute adulte et tout juste sortie de cure de désintoxication, sans diplôme, se tourne vers l’islam strict.

Entre 2013 et 2021, elle s’installe successivement en Turquie, Dubaï, Qatar, et effectue trois séjours en Syrie, ponctués d’escales en France où elle donne naissance à deux enfants.

Elle décide d’épouser religieusement, par téléphone, un inconnu rencontré sur Internet : Choukri Ellekhlifi, qu’elle rencontre en 2013 à Atma, une ville proche de la frontière turque et gagnée par les conflits entre deux groupes jihadistes devenus rivaux, le Front Al-Front. . Nosra et l’EIIL, aujourd’hui le groupe État islamique (EI). Elle affirme découvrir sur place qu’Ellekhlifi est un militaire mais « le prend tel qu’il est ». Il est décédé quelques jours plus tard. Quant à son deuxième mari, Youssef Hassouni, dont elle est devenue la seconde épouse quatre mois plus tard, « il fait la guerre », dit l’accusé, jurant de ne pas savoir à quelle faction il appartient. Il s’agirait de Daesh (acronyme arabe de IS) selon les autorités britanniques.

A l’issue de son procès, elle est devenue la vingtième femme condamnée en France depuis 2012 pour adhésion à une organisation terroriste, selon le procureur général, qui avait requis 11 ans de prison dont une période de sûreté aux deux tiers.

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Avec l’AFP

 
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