Nouveau pont de l’Île d’Orléans, clé du 3e lien

Nouveau pont de l’Île d’Orléans, clé du 3e lien
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Le nouveau pont de l’Île d’Orléans coûtera environ 2,7 milliards, soit 1,850 milliard pour le construire et 845 millions pour démolir le pont actuel construit en 1935, une infrastructure vieille de 90 ans devenue dangereuse. Depuis 2008, les gouvernements ont injecté 38 millions pour sa réparation.

Un investissement coûteux, dites-vous ? Non! Plutôt une vision d’avenir courageuse qui pose les bases de multiples projets de mobilité et de développement économique qui dépasseront largement l’accès à l’Île d’Orléans et ses 7 000 habitants !

Pas besoin d’être un grand visionnaire pour comprendre que ce nouveau pont servira de clé de voûte à un éventuel 3e liaison avec la rive sud du Québec grâce à la construction d’un autre pont à Beaumont situé à l’est de Lévis. Un vœu pieux, dites-vous ? Attendons d’y voir plus clair, en espérant que le rapport de la filiale de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ) Infra prévu pour le mois de juin, sur l’avenir de la structuration des transports dans la région de Québec, confirme cette vision de l’avenir.

Contourne

L’hypothèse de relier le nouveau pont de l’Île d’Orléans à la rive sud du Québec représenterait en effet une clé de voûte permettant à la région de la capitale nationale de disposer d’une véritable voie de contournement vers l’est. Comment? D’une part, en facilitant tous les transits entre la Côte-Nord, le Saguenay, la Beauce, les États-Unis, le Bas-St-Laurent et les Maritimes, ce qui pourra ainsi éviter à l’avenir l’encombrement du pont Pierre-Laporte. En revanche, ce nouvel accès routier déclenchera un gigantesque essor industriel autour du futur complexe naval du chantier Davie.

En effet, l’achat, notamment par le gouvernement du Québec, de l’ancien terrain de Rabaska, un terminal gazier qui n’a jamais vu le jour, pourrait servir d’agrandissement au plus grand chantier naval du Québec qui a récemment obtenu un contrat pour la conception d’une flotte navale de sept brise-glaces évaluée à plus de 8,5 milliards de dollars du gouvernement fédéral.

Bref, le pont de l’Île d’Orléans représente un investissement dans l’avenir, non seulement pour ses citoyens, mais aussi pour l’avenir économique de la grande région de Québec.

Une région en manque d’infrastructures

N’oublions pas que la région de Québec détient sûrement le record canadien, sinon mondial, de retard dans ses infrastructures de mobilité de transport public et routier. Des exemples de procrastination légendaire ? Outre le pont de l’Île d’Orléans, dont la construction a été maintes fois annoncée et reportée au cours des 10 dernières années, pensons au pont de Québec, dont l’achat et l’entretien par le gouvernement fédéral tourne en rond dans une interminable négociation avec les Canadiens. Nationale (CN).

Ce pont représente une autre clé de voûte du développement d’un réseau régional de transport collectif avec le projet de tramway dont le report paralyse le développement économique de la région de la capitale nationale depuis près de 15 ans.

Agissons maintenant pour l’avenir, en pensant aux générations futures de la grande région de Québec qui méritent de disposer enfin des infrastructures du 21e siècle.e siècle.

Jean Baillargeon, Analyste et consultant en communications stratégiques

 
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