500 à 600 journaux dans le fossé
Selon les premiers éléments, rien n’indique que les facteurs soient impliqués. Nous avons contacté un employé du centre postal de Virton, présent au moment de l’incident. “Ce matin, vers 4h00 ou 4h15, une entreprise privée est venue livrer les gazettes au centre courrier de Virton. Nous avions reçu des instructions pour ne pas laisser entrer les gazettes dans le dépôt. Le livreur, assez déçu, n’a pas hésité à manifester son mécontentement et a menacé d’abandonner son chargement. »explique cette Source qui a préféré rester anonyme.
Le livreur, qui avait commencé à décharger les journaux devant le centre postal, est ensuite remonté dans son camion, très en colère. Et c’est finalement à 300 mètres du chantier, juste après le pont menant à la route principale, qu’il a abandonné les journaux. “Nous avions prévu de livrer ces journaux ce mardi. Avec le vent, tout s’est envolé. La police et le SPW sont venus constater le dépôt. Nous sommes venus récupérer les journaux pour les distribuer aux abonnés ce mardi », explique cet employé du centre postal. Entre 500 et 600 journaux ont fini à la poubelle.
Facteurs de solidarité avec la presse
La porte-parole de bpost, Laura Cerrada Crespo, déplore la situation et confirme qu’il s’agit d’un prestataire de services qui n’a rien à voir avec bpost. L’employé du centre postal souligne que cette grève n’a pas pour but de nuire à la presse ou aux clients de bpost. “Quand on voit ce qui s’est passé avec cet indépendant, c’est lamentable. Nous ne sommes pas parfaits, mais chez nous, la qualité est là. Il faut comprendre que nous avons peur pour nos emplois et surtout pour les jeunes qui viennent de nous rejoindre. La distribution de presse est pour nous un gros contrat. Et nous voulons le garder ! Je vous rappelle également que chaque jour d’arrêt est un jour qu’il va falloir rattraper. Ce n’est pas comme à l’usine où l’on arrête la chaîne. Ici, le retard s’accumule”il finit.