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Le marché est resté frileux à la nomination de Michel Barnier à Matignon. L'ancien ministre de François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, ancien commissaire européen, succède à Gabriel Attal. Le septuagénaire va devoir démontrer ses talents de négociateur – rappelons qu'il était en charge des négociations sur le Brexit à Bruxelles – pour former d'abord son gouvernement, puis s'atteler à l'élaboration d'un budget pour la France.
L'indice CAC 40 perdait 0,92% hier à 7.431 points, repassant sous le niveau technique des 7.465 points. Les investisseurs n'ont d'yeux que pour l'emploi américain, arbitre de cette deuxième partie de semaine. Le rapport fédéral sur l'emploi américain pour le mois d'août sera publié cet après-midi à 14h30. Et les “avant-goûts” diffusés depuis mercredi (nouvelles offres d'emploi JOLTS, inscriptions aux allocations chômage, enquête ADP) ne sont pas très encourageants.
Ces chiffres sont au fond légitimes après des années de taux élevés, mais ce qui est sous-jacent, c'est la capacité de la Fed à y répondre d'ici la fin de l'année. Dans deux semaines, le FOMC qu'elle va réunir aboutira à une première réduction de la rémunération des Fed Funds. -25 pb, c'est l'option qui tient actuellement la corde dans un marché qui attend secrètement -50…
En termes de valeurs, un secteur semble tirer son épingle du jeu après la nomination de Michel Barnier à Matignon : la banque, à l'image de ses principaux représentants à la Bourse parisienne, Crédit Agricole (+1,25%), Société Générale (+2,42%) et BNP Paribas (+2,73%). Mais le CAC 40 a surtout été pénalisé par le repli des valeurs du luxe, LVMH perdant 3,6% et Hermès 6,4%. « Pour l'instant, le vent tourne clairement contre ce secteur, et les nouvelles vendeuses en provenance de Chine ne sont pas bonnes. Chaque jour, une nouvelle valeur souffre particulièrement et aujourd'hui c'est Hermès qui avait bien résisté jusqu'à présent », explique un analyste du secteur.
Rassurés par un indice ISM des services très proche des attentes, les principaux marchés actions outre-Atlantique ont clôturé en ordre dispersé, proches de l'équilibre, à l'image du Dow Jones (-0,54%) et du Nasdaq Composite (+0,25%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétence au risque aux yeux des gérants de fonds, a clôturé en légère baisse de 0,30% à 5.500 points.
Point sur les autres classes d'actifs à risque : vers 8h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique s'échangeait à un niveau proche de 1 1120$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 69,00$.
Au programme ce vendredi, à suivre en priorité les données révisées du PIB en zone euro à 11h00 et le rapport NFP (non Farm Payrolls) pour le mois d'août à 14h30. Voici les principales attentes : 164.000 créations d'emplois dans le secteur privé (hors agriculture), un taux de chômage en baisse à 4,2% de la population active et une hausse du salaire horaire moyen à 0,3%.
ÉLÉMENTS GRAPHIQUES CLÉS
Les niveaux graphiques clés à court terme ont été précisément touchés : vendredi 30 août à 7.645 points, suivi d'un échec ; et mercredi 4 septembre à 7.482 points, à une poignée de points des 7.465 points sous lesquels une nouvelle jambe baissière se formerait. Ce dernier niveau a connu une première alerte jeudi 5 septembre. La clôture hebdomadaire sera donc décisive. On connaîtra le verdict ce soir, après la publication des chiffres clés sur l'emploi américain.
PRÉVISION
Compte tenu des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnés, notre opinion est négative sur l’indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 évolue sous la résistance à 7690,00 points.
Graphique de données horaires
Graphique réalisé à partir d'un logiciel Prorealtime
Graphique des données quotidiennes
Graphique réalisé à partir d'un logiciel Prorealtime
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