Réponses à vos préoccupations financières – .

Réponses à vos préoccupations financières – .
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Dans la petite école, les élèves sont encouragés à poser des questions en leur disant que les réponses aideront leurs camarades trop gênés pour lever la main. Le même principe s’applique lorsque les emails que vous m’envoyez se transforment en colonnes. En voici trois qui ont retenu mon attention.


Publié à 1h17

Mis à jour à 6h30

« Malgré mes études supérieures jusqu’au master, je suis totalement analphabète financièrement. Cela me cause beaucoup de frustration et d’anxiété, car je ne sais pas comment gérer mes finances », m’a écrit une lectrice de 35 ans que j’appellerai Annick. Elle recherche donc un planificateur financier. Jusqu’à présent, elle a rencontré des candidats potentiels dans trois entreprises.

Mais elle ne sait pas sur quels critères fonder sa décision. « Dois-je fonder mon choix sur un savoir-faire ou un savoir-être ? Ne devrais-je pas simplement me faire conseiller par un professionnel de ma banque ? »

D’entrée de jeu, il faut féliciter cette trentenaire qui souhaite reprendre le contrôle de ses finances avec l’aide d’un planificateur financier. Ces professionnels sont les seuls à couvrir tous les domaines de notre vie financière : assurances, fiscalité, placements, retraite, alouette. Tout au long de sa vie, Annick devra prendre des décisions importantes qui nécessiteront des conseils avisés. Elle doit donc être capable de construire une relation à long terme, dans un climat de confiance sans jugement.

Même si cela prend du temps, l’idée de rencontrer des candidats potentiels est excellente. Il faut que ça clique !

Le niveau de littératie financière d’Annick étant faible, elle devra porter une attention particulière à la capacité de vulgarisation de l’information des professionnels qu’elle évalue. Elle devrait également demander à voir un échantillon des déclarations, car certaines sont difficiles à déchiffrer. La rémunération doit être abordée et peut être négociée.

Le gros problème est qu’il faut disposer d’un patrimoine assez important pour avoir accès à ce type de service personnalisé. Une option, pour une personne relativement jeune comme Annick, est de voir si le planificateur financier de ses parents pourrait la prendre sous son aile. Les comptes seraient gérés séparément, mais tous les actifs seraient additionnés pour calculer les frais de gestion.

Dans les agences bancaires, chacun peut se faire conseiller. Mais là aussi, il faut parfois détenir un montant minimum pour obtenir les services de planificateurs financiers en bonne et due forme.

Par ailleurs, des conseillers détenant d’autres titres (conseiller en sécurité financière, représentant en épargne collective, etc.) peuvent recommander des investissements.

« La plupart des planificateurs financiers sont associés à une marque. La question importante à se poser est donc la suivante : êtes-vous travailleur indépendant, êtes-vous payé par l’institution financière et cette institution peut-elle décider quels produits recommander aux clients ? », croit Simon Houle, planificateur financier indépendant et membre du conseil d’administration d’ÉducÉpargne, un OSBL dont la mission est le développement et le maintien de bonnes habitudes d’épargne.

Les professionnels indépendants (qui paient une marque pour utiliser sa plateforme technologique) ont accès à toute la gamme de produits financiers. Ils ne doivent pas privilégier les fonds communs de placement de leur employeur qui peuvent être très bons, mais pas forcément idéaux.

Consultez ce guide pour choisir un professionnel

La belle-mère de Luc est une veuve de 93 ans au mode de vie assez frugal qui vit dans un condo payant. Un courtier gère ses investissements qui totalisent environ 1 million de dollars. Luc a examiné ses relevés de compte des 10 dernières années et constate que son courtier n’a effectué aucune opération, autre que les retraits obligatoires des sommes de son FERR. Les frais de gestion sont basés sur un pourcentage de l’actif, ce qui équivaut à environ 10 000 $ par année.

« Je trouve que c’est cher pour si peu de travail, étant donné qu’aucune transaction n’a lieu sur son compte », confie Luc. Bien qu’il soit d’accord avec l’idée de ne faire aucune transaction, il s’interroge : « Le niveau des frais que son courtier lui facture est-il normal pour si peu de travail et existe-t-il une solution alternative pour éviter ces frais ? »

Des frais de gestion de 1 % ne sont pas inhabituels. C’est même assez bon marché.

En revanche, l’absence de transactions depuis une décennie entière fait sourciller chez Simon Houle, planificateur financier indépendant et membre du conseil d’administration d’ÉducÉpargne. Est-il temps de rééquilibrer le portefeuille ? Nous devons comprendre ce qui explique un statu quo aussi long. Luc pourra poser des questions, si sa belle-mère le souhaite. Il pourrait également tenter de négocier un meilleur prix.

Quelles sont les autres options ? Ils ne sont pas nombreux.

Pour réduire la facture de frais de 10 000 $, Simon Houle évoque la possibilité de recourir aux services d’un robot-conseiller qui créera un portefeuille avec des fonds négociés en bourse (FNB) très peu coûteux. « Mais le niveau de service ne sera pas le même », prévient-il, notamment suite au décès du nonagénaire.

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PHOTO CHARLES WILLIAM PELLETIER, COLLABORATION SPÉCIALE ARCHIVES

Simon Houle, planificateur financier indépendant et membre du conseil d’administration d’ÉducÉpargne

Si l’argent était transféré dans une banque, la facture pourrait être pire. Les fonds communs de placement suggérés coûteront entre 1 et 3 % en frais de gestion, avec une moyenne d’environ 2 %.

Il reste l’option d’un compte de courtage à escompte, mais Luc a été informé que sa belle-mère n’y était pas admissible parce que ses connaissances financières étaient trop faibles. Et ce, même si elle a signé une procuration. Des connaissances approfondies en investissement et une grande autonomie sont en effet nécessaires, mais certaines banques m’ont assuré qu’elles étaient plus flexibles (que d’autres) dans de telles circonstances.

Luc ne mentionne pas quel a été le rendement annuel moyen des placements de sa belle-mère au cours des 10 dernières années. En comparant les gains enregistrés aux sommes versées en frais de gestion, peut-être serait-il moins irrité par la facture.

Guy a récemment recommandé à son gestionnaire de placements un ami disposant de plus de 350 000 $ d’investir « en raison de son mécontentement à l’égard de son gestionnaire actuel ». Quelle ne fut pas sa surprise d’apprendre que cet ami de 78 ans n’intéressait pas le manager. « La politique du gérant était l’investissement à long terme et il n’y voyait aucun intérêt pour lui. Pouvons-nous refuser le service en fonction de l’âge ? »

Il est difficile de croire qu’un professionnel de l’investissement se moquerait de 350 000 $, mais c’est bon signe. Simon Houle souligne que le gestionnaire a une « responsabilité fiduciaire envers ses clients », ce qui signifie qu’il doit agir avec honnêteté et bonne foi. « Si le manager estime que son type de management n’est pas bon pour le client, son devoir est de lui dire non. »

Selon toute vraisemblance, ce sont donc les objectifs d’investissement et non l’âge de l’ami qui ont justifié le refus. D’autres professionnels se feront certainement un plaisir de le servir.

 
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