face aux critiques, la Comilog cherche à limiter la pollution [2/2] – .

face aux critiques, la Comilog cherche à limiter la pollution [2/2] – .
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Longtemps critiquée pour avoir déversé des boues et résidus de manganèse dans une rivière, la Comilog, leader mondial du manganèse, a construit des laveries modernes moins polluantes et investi dans les services sociaux dans la ville de Moanda, au sud-est du Gabon.

De notre correspondant à Libreville,

Depuis son poste d’observation, Jean-Baptiste Nzeng Eyi veille aux moindres détails. Il est le directeur opérationnel des nouvelles blanchisseries de Comilog. Une avancée importante en termes de lutte contre la pollutioncar, selon lui, « Ces vastes réservoirs d’eau ne sont rien d’autre que des carafes qui permettent de séparer les solides et les liquides. Rien ne se perd et tout se transforme et tout est valorisé. »

Après épuration au manganèse, toutes les boues et eaux usées sont évacuées vers d’autres bassins pour traitement. ” Les boues sont désormais rejetées dans des bassins industriels, poursuit Jean-Baptiste Nzeng Eyi, alors quand on extrait du manganèse, de façon vulgaire, on se dit qu’on va avoir des trous. La vision de Comilog aujourd’hui est qu’après l’exploitation des bassins industriels, on pourra ajouter de la terre végétale et l’écosystème retrouvera son environnement normal ou naturel. »

Le président de l’ONG gabonais Environnement de croissance sain, Nicaise Moulombi reste cependant prudente : « Il est bon de savoir que la Comilog a finalement décidé de sécuriser ses résidus miniers dans le cadre des bassins. Maintenant, quel est le niveau de la nappe phréatique ? Y a-t-il des infiltrations ? A Comilog de nous fournir les éléments scientifiques qui permettent d’apprécier leur esprit vertueux. »

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Une indemnisation jugée insuffisante

La Comilog fait cependant face à des critiques sur le plan social. Elle va prochainement relocaliser les populations vivant dans une zone qui sera bientôt exploitée. En guise de compensation, l’entreprise a construit une nouvelle ville de 417 maisons. Mais ils ne sont pas du goût de nombreux bénéficiaires. ” Les maisons sont toutes en béton, il y a des glissements de terrain autour du site, de l’érosionexplique Gaétan Ayami, président du collectif des futurs déguerpis, La Comilog avait identifié plus de 600 maisons, aujourd’hui elle n’en a réalisé que 417. »

Le projet a coûté 19 milliards de francs CFA, défend le directeur général de la Comilog, Léod Paul Batolo : « Comilog est fière de pouvoir proposer une nouvelle ville moderne qui améliorera les conditions de vie, les conditions d’accès à l’eau, les conditions d’accès à l’électricité pour nos compatriotes. »

Du point de vue de l’Etat, actionnaire de près de 30% de la Comilog, le investissements de l’entreprise illustrent un partenariat public-privé gagnant-gagnant. L’entreprise emploie 10 500 personnes dans le pays, presque toutes gabonaises.

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