les animaux de compagnie au cœur d’une cause chez TAL

les animaux de compagnie au cœur d’une cause chez TAL
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Un locataire a décidé de saisir le Tribunal administratif du logement (TAL) pour contester la résiliation de son bail décrétée par son bailleur sous prétexte qu’il possède un animal de compagnie.

La personne est entendue depuis jeudi matin pour tenter de faire invalider la clause interdisant la présence d’un animal de compagnie dans son domicile, où elle a emménagé il y a dix ans avec son chat. Un chien a également été ajouté plus tard.

« Mon ancien propriétaire m’a dit qu’il voulait que je me débarrasse de mes animaux à cause d’une clause de mon bail qui disait « animaux interdits », alors que j’y vivais déjà depuis 11 ans. sur place sans aucun problème », a déclaré le plaignant.

Au Québec, environ 52 % des ménages possèdent un animal de compagnie, selon les données de la SPCA. Pourtant, à peine 4,2 % des propriétaires acceptent un chien sans restrictions.

Ce type de clause oblige parfois les Québécois à se séparer de leurs animaux de compagnie pour trouver un logement.

La SPCA intervient

La Société canadienne pour la protection des animaux (SPCA) a été autorisée à intervenir dans ce dossier puisqu’elle se dit « hautement préoccupée » par ce dossier.

« Ce n’est pas propre à ce locataire, c’est quelque chose qui est malheureusement beaucoup trop courant et c’est pourquoi la SPCA a décidé d’intervenir dans ce litige pour justement élargir le débat et démontrer que ce n’est pas le cas. «Il ne s’agit pas d’un cas isolé», a expliqué Mme Sophie Gaillard, directrice des affaires juridiques et gouvernementales à la SPCA de Montréal.

Selon Mme Gaillard, il y aurait une plus grande ouverture en Ontario ou même en France concernant les animaux de compagnie.

« En France c’est depuis 1970 que ces clauses sont considérées comme nulles, en Ontario c’est depuis les années 90, donc effectivement il y a plusieurs juridictions dans le monde qui ont interdit ces clauses et on cherche à obtenir la même chose au Québec. ,” elle a continué.

Cela s’explique par le fait que le lobby des propriétaires [de logements] a une grande influence dans la province et sème la panique parmi ses membres concernant la possession d’un animal dans un foyer, même si le cadre légal protège déjà les propriétaires en cas de problème.

Devant le tribunal, le principal argument de la SPCA est la protection de la vie privée, protection prévue par la Charte des droits et de la personne.

« Ce que nous affirmons, c’est que la décision de passer votre vie avec un animal, de partager votre vie quotidienne avec un animal, est une décision privée et personnelle, une décision sur la manière dont vous constituez votre famille d’une manière ou d’une autre. […] et donc on prétend que ces clauses interfèrent dans une décision qui devrait être protégée de toute influence extérieure », a poursuivi Mme Gaillard.

Depuis 2015, nous reconnaissons les animaux comme des êtres sensibles et non plus comme une propriété aux yeux de la loi.

Sur près de 3 000 animaux abandonnés en 2023, un peu plus de 400 d’entre eux l’ont été pour cause de déménagement.

De janvier à avril 2023, le nombre d’animaux confiés à la SPCA de Montréal a augmenté de 21 % par rapport à la même période en 2022.

Réaction de la CORPIQ

La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) a réagi par écrit en indiquant à TVA Nouvelles qu’elle s’opposait à « toute mesure qui obligerait un propriétaire à autoriser la présence d’animaux dans une résidence ».

Celui-ci maintient que « plus de 25 % des propriétaires membres de la CORPIQ autorisent déjà la présence d’animaux et ce taux monte jusqu’à 65 %, avec certaines restrictions, pour les chats acceptés en logement ».

Toutefois, la CORPIQ est d’avis qu’encadrer le droit de posséder un animal est essentiel.

« Les propriétaires ont la responsabilité d’offrir un milieu de vie paisible et harmonieux aux locataires qui sont, dans certains cas, incommodés par la présence de certains types d’animaux. Que ce soit à cause du bruit, des allergies, mais aussi parce que le logement est inadapté à l’accueil de certains types d’animaux. Permettre unilatéralement à tous la présence d’animaux provoquerait des conflits dans de nombreux immeubles, et la plupart du temps, entre locataires», explique la corporation.

 
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