la Commission européenne demande des détails sur son lancement en Espagne et en France – Euractiv FR – .

La Commission européenne a demandé à TikTok de fournir des informations sur la manière dont elle a évalué les risques liés au lancement de son application TikTok Lite, mercredi 17 avril, une obligation découlant du règlement sur les services numériques (Loi sur les services numériquesDSA).

Bien que cette affaire ne soit pas une enquête à proprement parler, la Commission peut, en vertu du DSA — entré en vigueur le 17 février — imposer des amendes pour avoir fourni des informations incorrectes, incomplètes ou trompeuses en réponse à une demande d’informations.

Selon la Commission, TikTok aurait dû procéder à une évaluation des risques avant d’introduire dans l’UE l’application TikTok Lite, lancée en France et en Espagne en avril.

Suite à la demande de l’exécutif européen, la plateforme chinoise dispose désormais de 24 heures pour présenter cette évaluation des risques. De plus amples informations doivent être fournies avant le 26 avril.

TikTok Lite est une version de TikTok spécialement conçue pour les régions où les vitesses Internet sont plus lentes. Elle introduit également un « programme de récompenses » pour les utilisateurs de plus de 18 ans, basé sur le temps passé sur l’application, leur permettant de gagner des points virtuels qui peuvent ensuite être convertis en cartes cadeaux Amazon.

« Les réseaux sociaux « allégés » sont-ils aussi addictifs et toxiques que les cigarettes « légères » ? », https://twitter.com/ThierryBreton/status/1780585191108423941 le commissaire européen au marché intérieur, Thierry Breton, annonçant la demande d’informations. “Nous n’épargnerons aucun effort pour protéger les mineurs dans le cadre du DSA.”

Interrogé par Euractiv, un porte-parole de TikTok a répondu que l’entreprise avait « a déjà été en contact direct avec la Commission concernant ce produit et répondra à la demande d’informations ».

Réactions

« Le mécanisme de rémunération proportionnelle à la durée d’écoute – bien que plafonné à une heure et interdit aux mineurs – est une déviation discutable de notre espace numérique et à l’opposé des principes de la société numérique que nous voulons construire »a réagi la secrétaire d’État française chargée du Numérique, Marina Ferrari.

L’eurodéputée française Stéphanie Yon-Courtin (Renew) a appelé à des mesures supplémentaires concernant TikTok ainsi qu’à une enquête de la Commission, dans une lettre contenant des questions écrites envoyée à l’exécutif européen, datée du 12 avril et consultée par Euractiv. Elle a également décrit les pratiques de la plateforme comme« une hypocrisie totale ».

“TikTok se pose en champion de la protection des mineurs et de l’instauration d’un temps de visionnage limité pour les plus jeunes tout en mettant en place ce véritable bonus au vice”elle a écrit.

Le député européen a également https://twitter.com/s_yoncourtin/status/1780961230301138966 sur X dans lequel elle indique qu’elle avait alerté la Commission à ce sujet et précise que “TikTok est la plateforme la plus addictive au monde”.

Mme Yon-Courtin était la rapporteuse fictive de l’initiative sur la conception addictive des services en ligne, que le Parlement européen a adoptée à une large majorité lors de sa session plénière à Strasbourg en décembre.

« J’ai été très clair sur le fait que la création d’un environnement en ligne plus sûr pour nos enfants constitue une priorité en matière d’application de ce règlement. »» déclarait Thierry Breton en décembre lorsque trois sites pornographiques s’ajoutaient à la liste des plateformes posant un problème. “Risque systémique” dans le cadre du DSA.

En février, la Commission a également lancé une procédure formelle contre TikTok pour enquêter sur d’éventuelles violations de la DSA concernant la protection des mineurs, la transparence de la publicité, l’accessibilité des données pour les chercheurs et la gestion des risques de conception addictive et de contenus préjudiciables. L’organisme européen rassemble actuellement de nouvelles preuves à ce sujet.

Le même mois, TikTok et Meta ont confirmé qu’elles assignaient en justice la Commission au sujet de la redevance annuelle de surveillance que doivent payer les entreprises figurant sur la liste des très grandes plateformes et moteurs en ligne présentant un risque systémique au titre du DSA.

Théophane Hartmann a contribué à la rédaction de cet article.

[Édité par Anna Martino]

 
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