« Le nombre de réunions a doublé »

« Le nombre de réunions a doublé »
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Rémunération significativement augmentée pour les administrateurs de Proximus. Mais aussi un travail doublé. Nous allons vous l’expliquer.

Ce mercredi, Proximus a tenu son assemblée générale des actionnaires, un mois après la publication de son rapport annuel 2023. L’occasion pour la direction de faire le point avec les actionnaires désireux d’en savoir plus.

Sans détour, le président du conseil d’administration, Stefaan De Clerck, 72 ans, rappelle les bases en matière de rémunération. Les dirigeants sont indexés, comme dans toute entreprise publique, mais pas les administrateurs. Leur rémunération fixe annuelle et leurs jetons de présence restent similaires à 2022.

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En clair, le salaire du PDG, Guillaume Boutin, établi à 507 000 euros fixé au début de l’aventure en 2020 – première année complète, car arrivé en décembre 2019 – est donc passé à 587 000 euros en 2023 grâce à l’indexation. Il était à 549 015 euros en 2022.

La part des rémunérations variables « court terme » a également augmenté entre 2022 et 2023, sans aucun lien avec l’indexation. Il est passé de 276 019 euros en 2022 à 301 633 euros en 2023. Il était pourtant de 458 833 euros en 2022.

Et le salaire variable « long terme » est passé de 208 073 euros en 2022 à 229 903 euros en 2023contre 18 833 en 2020. Et 75 000 dollars lui ont été versés en 2023 pour son rôle dans Telesign aux États-Unis.

En tout, Guillaume Boutin a touché 1 292 055 euros en 2023contre 1 198 729 euros en 2022 et 1 118 000 euros pour sa première année complète en 2020. A noter qu’il est arrivé fin 2019 (décembre), ce qui explique les montants plus faibles et l’absence de rémunération variable sur le long terme.

L’évolution de la rémunération du CEO de Proximus, Guillaume Boutin. Attention, le montant affiché en 2019 concerne le salaire du précédent PDG, Dominique Leroy. ©Proximus Rapport annuel 2023.

Et les administrateurs ?

Du côté des administrateurs, le président Stefaan De Clerck a perçu 50.000 euros de rémunération annuelle fixe et 190.000 euros de jetons de présence, ainsi que 7.163 euros de frais de représentation et de déplacement (voiture de fonction). Un total de 247 163 euros, contre 166 223 euros en 2022. »Nous sommes passés de 7 conseils d’administration à 14”, explique le président, sans évoquer également les différentes réunions de commissions et autres. Mais si l’on se limite aux réunions du conseil d’administration, cela représente quand même 13 571 euros par réunion.

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Les administrateurs ont donc perçu au total 1.491.432 euros, contre 987.723 euros un an plus tôt.

A noter également que Proximus a également soumis au vote des actionnaires la nomination d’une nouvelle administratrice indépendante, Caroline Basyn. Cela signifie que l’entreprise maintient une parfaite équité dans la répartition hommes/femmes au sein du conseil d’administration (sept de chaque).

La rémunération des administrateurs de Proximus en 2023. ©Proximus / Rapport annuel.

Confiance en l’avenir ?

Concernant l’avenir, si Proximus a fait la demande de ne plus dépendre d’un ministre de tutelle (actuellement Petra De Sutter, Groen) et souligne l’importance d’avoir un seul ministre du Numérique pour tout le pays, le CEO a également partagé sa vision pour le mois à venir.

« Certains nous voient comme menacés sur notre marché intérieur mais nous sommes solides. Et nous allons être leader sur le marché mondial», a-t-il commencé en se félicitant d’avoir pu conquérir plus de 156.000 nouveaux clients « Mobile » en Belgique. De quoi compenser la baisse des abonnements TV et téléphonie fixe.

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Malgré ces bons résultats, le cours de l’action reste bas et décorrélé avec la valeur intrinsèque de Proximus. Cela est dû aux préoccupations des investisseurs concernant l’avenir du marché et la concurrence sur le marché intérieur. L’année 2024 s’avère donc cruciale», a-t-il admis, avant de poursuivre : «Il existe des catalyseurs clés. Clôture de l’acquisition de Mobile Route (qui devrait être effective d’ici mai 2024 et ferait de Proximus un leader mondial, NDLR), partenariats fibre, dynamique commerciale et limitation de l’impact de l’évolution de la structure du marché (l’arrivée de Digi, donc concurrence, d’ici la fin de l’été, NDLR). Bonne nouvelle, nous sommes maîtres de ses critères», il dit. « Et les marques Proximus ont été élues meilleures par l’association de consommateurs Testachats »se félicita-t-il encore.

Rappelons enfin que Proximus a réalisé plus de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires (+2,2% entre 2022 et 2023), dont 1.757 millions d’Ebitda (-1,6%). “Nous prévoyons le retour de la croissance de l’Ebitda en 2024 malgré l’évolution du marché», a poursuivi le dirigeant, qui a rappelé les montants colossaux d’investissements (Opex) pour déployer la fibre, etc.

« La structuration du marché domestique, professionnel ou résidentiel, pourrait s’intensifier. La concurrence évolue. Mais avec la stratégie de Proximus, nous renforçons notre position. Nous avons assuré notre supériorité pour les 20 prochaines années grâce à l’acquisition de plus de spectre et à plus d’innovation sur le côté fixe, le pari gagnant de la fibre nous donne une longueur d’avance significative. » termina le PDG, avec assurance.

 
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