Reprise économique et défis inflationnistes

Reprise économique et défis inflationnistes
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Le scénario d’une reprise inflationniste de la croissance intimide les marchés.

La croissance est forte en Inde, au Brésil, au Mexique et en Indonésie. En Europe et aux États-Unis, des déficits publics historiquement élevés soutiennent l’économie et freinent les efforts des banques centrales. Les budgets de la défense augmentent. Les indicateurs de surprise économique de Citigroup s’alignent favorablement dans toutes les grandes régions.

Tempérer la pression de la reprise

Le protectionnisme et les changements affectant la chaîne d’approvisionnement mondiale créent des tensions inflationnistes qui n’ont pas complètement disparu à la veille de cette potentielle reprise cyclique. Et en dehors de la Chine, le marché du travail est généralement tendu. Xi Jinping mise sur le dumping en exportant à bas prix pour compenser la demande intérieure. Il s’agit là d’une véritable force déflationniste, mais sera-t-elle suffisante pour tempérer la pression d’une reprise généralisée de la croissance dans le monde ? D’autant que des signes de réveil économique dans le pays commencent à poindre. Les ventes de voitures électriques reprennent. Les actions chinoises reviennent à l’équilibre.

Les investisseurs en actions se demandent. Discrètement, les fonds américains de grande capitalisation connaissent des rachats violents (les pires depuis décembre 2022).

Dans ce scénario de reprise inflationniste, l’indice CRB des matières premières est en hausse de 13% depuis le début de l’année, tiré par les métaux industriels et l’or (+14,5%), dont la volatilité est devenue inférieure à celle des bons du Trésor américain. Il continue record après record (2400 dollars l’once), malgré des flux négatifs ! Le métal précieux est vu par une minorité d’investisseurs comme une alternative aux obligations, ces dernières étant vulnérables à un rebond de l’inflation et au dérapage des finances publiques. Et pourtant, malgré une performance annualisée des bons du Trésor américain à 10 ans qui a atteint un plus bas depuis 65 ans, les flux continuent d’affluer vers les dépôts souverains, pour la neuvième semaine consécutive.

Les investisseurs en actions se demandent. Discrètement, les fonds américains de grande capitalisation connaissent des rachats violents (les pires depuis décembre 2022). Sur trois baisses de taux, le marché n’anticipe désormais qu’une seule mesure sous l’arbre de la Fed. Et les probabilités de hausses induites par les futures sur Fed Funds augmentent timidement (15%). Les bénéfices des entreprises devraient bénéficier de ce scénario de reprise économique inflationniste. Mais leur croissance sera-t-elle suffisante pour protéger plus longtemps les performances du début d’année des déceptions monétaires et de la hausse des taux ?

 
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