Les bourses mondiales ont progressé lundi, surfant sur les bonnes nouvelles concernant l’économie américaine, mettant de côté les tensions géopolitiques du week-end.
Wall Street a ouvert en hausse, ne croyant pas à une escalade du conflit au Moyen-Orient. Vers 13H50 GMT, le Dow Jones montait de 0,88%, le Nasdaq de 0,67% et le S&P 500 de 0,81%.
Dans le même temps en Europe, la Bourse de Francfort gagnait 1,34%, Paris 1,27% et Milan 1,35% tandis que Londres gagnait 0,08%. A Zurich, le SMI a augmenté de 0,41%.
Croissance des ventes au détail
Les ventes au détail aux États-Unis ont augmenté de 0,7% en mars par rapport à février, un chiffre plus élevé que prévu. Par ailleurs, les ventes de février ont été révisées à la hausse, à +0,9% contre +0,6% initialement annoncé.
Rubeela Farooqi, économiste en chef de High Frequency Economics, souligne « une dynamique positive des dépenses des ménages au premier trimestre », mais s’attend à « une certaine modération au premier trimestre ».
« À l’avenir, une éventuelle baisse des taux d’intérêt, si la Réserve fédérale commence à abaisser son taux directeur cette année, devrait être positive pour les dépenses de consommation. Et un marché du travail toujours solide devrait soutenir les revenus, les dépenses et la croissance pour l’instant », ajoute-t-elle.
Toutefois, au vu de ces chiffres, “il n’y a pas d’urgence à baisser les taux” pour la Fed selon Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez CPR AM.
En réponse, les taux d’intérêt souverains grimpent sur le marché obligataire: celui de l’obligation américaine à dix ans s’établit à 4,62% vers 13H45 GMT, au plus haut depuis novembre 2023, contre 4,52% à la clôture de vendredi. Le rendement des obligations américaines à deux ans est passé de 4,90% vendredi à 4,98% lundi.
A cette preuve que la consommation américaine reste forte s’ajoutent les résultats meilleurs que prévu de la banque d’investissement Goldman Sachs, dont les actions ont bondi de 5,51% à New York. Au premier trimestre, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 14,21 milliards de dollars (+16,3%) avec “des progrès dans toutes les branches” et son bénéfice net a atteint 3,93 milliards (+27,6%). Les analystes attendaient respectivement 12,94 et 2,95 milliards.
Les publications des résultats du premier trimestre se poursuivront cette semaine, notamment avec Bank of America, Morgan Stanley, Netflix, L’Oréal et LVMH.
« L’incertitude a disparu » au Moyen-Orient
L’Iran a lancé plus de 200 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche, en réponse à une frappe contre son consulat à Damas. Israël affirme en avoir tué 99 % en cours de route, avec l’aide de ses alliés occidentaux.
La question des représailles israéliennes se pose et une nouvelle réunion du cabinet de guerre de Benjamin Netanyahu a débuté lundi à Tel-Aviv. Face aux craintes d’une conflagration régionale, les appels internationaux à la désescalade se sont multipliés.
Dans un marché inquiet d’une aggravation des tensions au Moyen-Orient, “cette incertitude a disparu” lundi, “les dégâts causés par les grèves ayant été minimes”, selon Kathleen Brooks, analyste chez XBT.
Les prix du pétrole baissaient ainsi vers 13H45 GMT: le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin reculait de 1,12% à 89,45 dollars et celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, à échéance en mai, a chuté de 0,98%, à 84,80 dollars.
Ce contexte soutient les cours des entreprises du secteur de la défense : à Paris, Dassault Aviation progresse de 2,34% et Thales de 1,54%. A Milan, Leonardo gagne 2,89% et à Francfort, Rheinmetall avance de 1,73%. A Londres, BAE Systems a pris 2,12% et à Stockholm, Saab a gagné 3,31%.
Sur le marché des changes, l’euro était stable (-0,04%) face au dollar à 1,0639 dollar pour un euro vers 13H45 GMT.
L’or, qui a atteint un nouveau record vendredi, s’échangeait à 2 344,24 dollars (-0,01%). Bitcoin a gagné 3,83% à 66 310 $. (AWP)
