Wall Street en baisse, prétexte géopolitique à la consolidation

Wall Street en baisse, prétexte géopolitique à la consolidation
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Le Dow Jones a chuté de 0,65%, le Nasdaq de 1,79% et l’indice plus large S&P 500 de 1,20%.

La Bourse de New York a terminé en baisse lundi, comptant sur les craintes d’une escalade au Moyen-Orient pour se consolider, un mouvement qui a particulièrement frappé les valeurs technologiques.

Le Dow Jones a chuté de 0,65%, l’indice Nasdaq de 1,79% et l’indice plus large S&P 500 de 1,20%.

“L’excuse évidente” pour la contraction du jour “est le facteur géopolitique”, a réagi Patrick O’Hare, de Briefing.com.

Le chef d’état-major de l’armée, le général Herzi Halevi, a déclaré lundi qu’Israël « riposterait » à l’attaque iranienne du week-end.

L’Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche des centaines de drones et de missiles vers le territoire israélien, en réponse à une frappe du 1er avril contre l’annexe consulaire de l’ambassade iranienne à Damas (Syrie), attribuée à Israël.

Presque tous les missiles et drones ont été détruits avant de toucher le territoire israélien. Il s’agissait de la première attaque directe de l’Iran contre l’État juif.

“Cela crée de l’incertitude”, a reconnu Patrick O’Hare, “mais force est de constater que le taux à 10 ans n’a pas bénéficié d’un appétit pour le risque et que les prix du pétrole (en baisse en ouverture de séance) se sont redressés, mais sans s’envoler non plus. .»

Après avoir bondi dans un premier temps à 4,66%, contre 4,52% vendredi à la clôture, le rendement des obligations d’État américaines à 10 ans est ainsi tombé à 4,61%.

Quant au prix du baril de West Texas Intermediate (WTI), la référence pétrolière américaine, il a fini en baisse de 0,29%.

« La géopolitique a joué un rôle, mais ce n’est pas le seul élément », a insisté Patrick O’Hare. “Il y a aussi un aspect technique.”

Le S&P 500 est ainsi tombé en dessous de sa moyenne des 50 derniers jours de bourse, un seuil technique majeur, qui a entraîné une vague de ventes.

Par ailleurs, « l’idée circule que le marché est mûr pour un déclin », selon Patrick O’Hare. “Il ne s’agit pas d’une correction, mais plutôt d’une consolidation, d’un retrait ordonné”, a-t-il précisé.

Sur le marché, les géants de la tech ont été les premiers touchés par cette dynamique commerciale. Meta (-2,28%), le fabricant de semi-conducteurs Broadcom (-2,48%) et son concurrent Nvidia (-2,48%) ont particulièrement souffert.

Tesla a fait une sortie de route (-5,59%) tandis que plusieurs médias citent un email interne envoyé par Elon Musk aux salariés du constructeur annonçant le licenciement prochain de plus de 10% des effectifs. Le groupe traverse une période difficile, concurrençant plusieurs constructeurs chinois aux prix attractifs.

Plusieurs entreprises du secteur de la défense et de l’armement ont résisté à la crise, après un week-end qui a vu l’une des offensives aériennes les plus imposantes de ces dernières années.

Parmi eux RTX (anciennement Raytheon, -0,07%), qui fabrique, le groupe israélien Rafael, les missiles Tamir, utilisés dans le cadre du « Iron Dome », système de défense israélien.

Lockheed-Martin (+0,60%) et L3Harris (+0,30%), principaux fournisseurs de l’armée américaine, ont également fait mieux que le marché.

Sur le marché, Goldman Sachs (+2,94%) a réalisé des résultats supérieurs aux attentes, avec une progression dans tous les métiers, notamment le conseil et les émissions de dettes et de capitaux propres.

Alors que s’ouvrait lundi le premier procès pénal de Donald Trump, sa société de médias Trump Media and Technology Group (TMTG) poursuit sa chute en Bourse (-18,35%). Le titre a perdu environ 60% depuis son plus haut du 26 mars, réduisant la fortune de l’ancien chef de l’Etat de plus de 4 milliards de dollars.

Salesforce chute fortement (-7,33%) après que le Wall Street Journal a fait état de l’éventuelle acquisition par le spécialiste du marketing en ligne du groupe d’analyse de données Informatica (-6,37%), très engagé dans l’intelligence artificielle. Mais le quotidien rapporte que l’offre est inférieure au prix actuel d’Informatica, qui a considérablement augmenté ces derniers mois.

 
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