les grandes entreprises britanniques veulent mieux payer leurs dirigeants

les grandes entreprises britanniques veulent mieux payer leurs dirigeants
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La City a peur de perdre ses dirigeants, qui seraient tentés de partir aux Etats-Unis. Elle pousse à mieux les payer.

Un nombre croissant d’entreprises du FTSE 100, le principal indice de la Bourse de Londres, demandent l’approbation des actionnaires pour augmenter les salaires de leurs dirigeants. Ils espèrent ainsi mieux concurrencer leurs concurrents américains, selon une étude de Deloitte publiée lundi 15 avril.

Parmi ces entreprises qui souhaitent mieux rémunérer leurs dirigeants, beaucoup « ont une présence significative aux Etats-Unis », explique Mitul Shah, associé chez Deloitte, dans un communiqué.

Ils citent notamment la disparité des niveaux de salaires des deux côtés de l’Atlantique, un problème lorsqu’il s’agit de « rivaliser pour attirer et retenir les talents de haut niveau sur un marché mondial », poursuit-il.

En France, Carlos Tavares sous le feu des critiques

Le géant pharmaceutique britannique Astrazeneca a ainsi approuvé jeudi une augmentation de la somme maximale que son directeur général Pascal Soriot pourrait percevoir cette année (y compris sa rémunération fixe et variable) à 18,9 millions de livres (22,1 millions d’euros), soit des millions de livres de plus que l’année dernière.

Mais malgré une hausse de 7% du dividende annoncée le même jour, plus d’un tiers des actionnaires s’est opposé à cette hausse, suivant notamment les avis de certaines agences de conseil spécialisées dans les votes en assemblées générales.

En France, c’est Indemnisation de Carlos Tavares, patron de Stellantis, qui est sous le feu des critiques. Il pourrait atteindre 36,5 millions d’euros rien qu’en 2023. Mais trois sociétés de conseil, estimant le montant trop élevé, ont invité les actionnaires à voter contre.

La Ville se défend

Le montant médian du salaire des dirigeants du FTSE 100 a déjà augmenté de 4 % l’année dernière pour atteindre 4,50 millions de livres sterling – sur la base de l’analyse par Deloitte des données des 55 premières entreprises à publier leurs rapports annuels 2023.

Selon les données, environ un tiers de ces entreprises demandent cette année à leurs actionnaires une nouvelle politique de rémunération – dont la moitié souhaitent augmenter considérablement les niveaux de rémunération ou introduire des structures de rémunération plus innovantes.

Cette étude est publiée alors que la City de Londres cherche à défendre l’attractivité de sa place financière, notamment depuis le Brexit face à la concurrence de ses rivales européennes, mais a vu récemment plusieurs grands noms s’en détourner, notamment pour transférer leur cotation. outre-Atlantique.

La semaine dernière, la presse a souligné à nouveau que le géant britannique des hydrocarbures Shell n’excluait pas de migrer sa cotation en bourse aux États-Unis – comme l’avait déjà annoncé son directeur général Wael Sawan. l’année dernière.

Mais Shell, qui avait également envisagé en 2021 de transférer son siège social et son listing aux Etats-Unis, avant de finalement décider de consolider son ancrage à Londres, n’a “pas prévu de revenir sur la question pour l’instant”, a réagi l’entreprise.

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