Effondrement immobilier

Effondrement immobilier
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Roulement de tambour. Plus tôt cette semaine, ce gouvernement, engagé dans d’interminables strip-tease Le prébudgétaire a fait une autre « annonce » censée améliorer l’accès à la propriété et stimuler un marché déjà surexcité.

Ainsi, il sera désormais possible de rembourser sa maison sur 25 ans, mais plutôt sur trois décennies. 30 années ! Ce faisant, nous disons aux futurs acheteurs – et à ceux qui ont déjà du mal à payer leur hypothèque : ne vous inquiétez pas trop. Endettez-vous davantage pour réaliser votre rêve ou pour rester à flot. Étalez les remboursements. Multipliez les paiements d’intérêts au profit de votre prêteur hypothécaire.

« Nous avons un plan pour bâtir un Canada qui fonctionne mieux pour vous […]», a déclaré la vice-première ministre et ministre des Finances, Chrystia Freeland, en dévoilant avant l’heure un autre chapitre de son budget qui sera présenté le 16 avril à Ottawa.

Un budget qui «comprendra un certain nombre d’améliorations à la Charte hypothécaire canadienne», a-t-elle insisté.

Agrandir le RAP

Peut-on parler d’« améliorations » ? On peut en douter et cela reste à voir. En plus de permettre aux propriétaires de rembourser leur maison sur 30 ans, le gouvernement libéral augmente le plafond de contribution au Régime d’accession à la propriété (PAR).

On le sait désormais : le montant passe de 35 000 $ à 60 000 $ par personne. Pour un couple, ce sera donc 120 000 dollars. Il s’agit du montant qu’il peut retirer de son régime enregistré d’épargne-retraite (REER) pour acheter sa première propriété.

On dit aux jeunes acheteurs : oubliez pendant un moment les rendements de vos REER et mettez tous vos œufs dans le même panier : une maison lourdement hypothéquée.

Rien de mal à accéder à la propriété. Mais il faut faire attention à ne pas tomber dans le piège et se retrouver avec une pression fiscale difficile à supporter et à supporter.

Le RAP comporte des conditions très strictes. Faut-il rappeler aux primo-acquéreurs qu’ils sont tenus de rembourser intégralement cette somme dans un délai maximum de 15 ans ?

Cela signifie concrètement qu’ils devront rembourser le RAP et effectuer leurs versements hypothécaires en même temps. Ouvrons ici une petite digression : ceux qui « ralentissent » pour acheter une première maison disposent désormais d’un délai de cinq ans avant de commencer à renflouer leur REER.

La ministre Freeland n’a pas manqué de rappeler, lors de sa dernière intervention, que le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CÉLIAPP), permettant des cotisations allant jusqu’à 40 000 $ par personne pour acheter une première propriété, connaît un succès depuis son lancement il y a à peine un an.

Partout au pays, 750 000 primo-accédants potentiels ont ouvert un CÉLIAPP.

Propriétaires et locataires

Pendant ce temps, la crise du logement s’aggrave. D’un côté, il y a tous ces jeunes ménages qui tentent, tant bien que mal, d’économiser pour enfin accéder à la propriété. D’un autre côté, il y a ces locataires qui ont renoncé à devenir propriétaires parce qu’ils réalisent qu’ils n’en auront jamais les moyens. Ce n’est pas tout le monde qui peut cotiser le montant maximum à son REER en vue d’acheter une propriété avec le RAP. Tous les jeunes n’ont pas la possibilité de contribuer à leur CÉLIAPP.

Et nous n’avons pas parlé des propriétaires actuels qui hésitent à mettre leur maison en vente de peur de ne pas pouvoir en acheter une autre à un prix raisonnable.

Sur les réseaux sociaux, on en parle. Cela se discute. Cette surchauffe de l’immobilier, qui a recommencé, en inquiète plus d’un. « Cela n’a plus de sens ! Plusieurs [propriétaires] n’auraient plus les moyens d’acheter leur propre maison ! », a commenté l’un d’eux.

Voici le problème. Plus les choses avancent, plus il est difficile d’entrer sur le marché, et même lorsqu’on y est, il faut être prêt à consacrer une part de plus en plus importante de son budget au paiement de l’hypothèque, des taxes foncières et des frais connexes. à l’entretien d’une maison. La maison unifamiliale vendue 250 000 $ il y a cinq ans vaut presque le double.

Et voilà que le gouvernement Trudeau en est venu à mélanger les cartes en laissant croire aux premiers acheteurs qu’ils trouveront enfin la tranquillité d’esprit dans une maison lourdement hypothéquée pour laquelle ils auront payé le prix fort en raison d’une trop forte concurrence entre acheteurs très motivés.

Quels seront les effets des mesures annoncées en premier par la ministre Freeland ? Dans les semaines à venir, les primo-accédants seront-ils plus nombreux à se rendre dans un logement dans le but de faire une offre d’achat ? Nous parions également que la baisse anticipée des taux hypothécaires, probablement en juin, stimulera les ventes printanières.

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Il y a une dizaine de jours, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), dans son dernier rapport sur les perspectives du marché immobilier, affirmait s’attendre à ce que les prix des maisons atteignent de nouveaux niveaux. culmine d’ici 2026.

Montréal n’a pas encore atteint le niveau de Toronto et de Vancouver en matière d’immobilier, où le prix médian dans ces deux villes est respectivement de 1 235 630 $ et 1 287 206 $.

Dans la région de Montréal, au 4e trimestre 2024, le prix médian des propriétés était de 614 978 $. Dans la région de Québec, c’était 388 800 $.

Ce sont bien entendu des prix médians. Vous le savez probablement, si vous recherchez un bungalow ou un chalet, il faut souvent débourser beaucoup plus cher pour conclure une offre d’achat.

 
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