En Meurthe-et-Moselle, c’est le course d’obstacle pour de nombreux élus d’assurer leur commune. À Richardménil, Fléville, Mont-Saint-Martin et Laxou, les compagnies d’assurance sont aux abonnés absents. Ils ont envoyé une lettre de licenciement, unilatéralement, l’été dernier et rien depuis. “C’est une vraie angoisse”témoigne Laurent Garcia, le maire de Laxou.
« Cela pourrait passer par la fermeture de certains lieux municipaux. Je pense peut-être aux gymnases, je pense peut-être aux salles de réunion tout en gardant évidemment ouverts les services de l’État, la mairie, la police, l’école bien sûr, le cimetière. Mais il y aurait inévitablement une perte de service public si nous devenions un jour notre propre assureur.»prévient l’élu.
La commune de Laxou s’est associée à d’autres collectivités pour lancer un appel d’offres, qui n’a pour l’instant reçu aucune réponse. Si une compagnie d’assurance se manifestait, Laurent Garcia et son équipe municipale se préparaient à une éventuelle hausse des tarifs lors du vote du budget de février dernier. “Nous avons budgétisé en multipliant par trois par rapport aux primes de l’année précédente.” Un chiffre significatif, compte tenu de la situation économique.
Alerté, le sénateur LR de Meurthe-et-Moselle Jean-François Husson s’est emparé du sujet. Il a lancé une mission d’information début février, et vient de rendre ses conclusions. « Le marché de l’assurance communautaire est atrophié, dépourvu de concurrence », note le parlementaire. L’autorité de la concurrence a été contactée. Parmi les solutions proposées par Jean-François Husson : l’extension des compétences du médiateur en assurance. Il doit rencontrer prochainement le ministre de l’Économie.
