EasyJet vole tout l’été avec des réservations en hausse

EasyJet vole tout l’été avec des réservations en hausse
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L’été 2024 devrait être le meilleur de l’histoire d’EasyJet. La compagnie aérienne low-cost britannique, qui fêtera ses trente ans l’année prochaine, l’espère et s’y prépare. Au siège de Luton, l’aéroport situé à moins d’une heure de Londres, son PDG, Johan Lundgren, s’apprête à inaugurer le tout nouveau centre d’opérations, encore en construction, dans une dizaine de jours. Mais une partie du bâtiment est déjà occupée par les équipes techniques chargées de surveiller les 1.600 vols quotidiens, leur ponctualité et leur régularité, deux arguments au cœur du positionnement d’EasyJet, qui a versé son premier dividende depuis la crise sanitaire en 2023. Et a réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 42% lors de son dernier exercice, à 9,51 milliards d’euros.

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Pour ce Suédois de 57 ans, nommé à la tête de l’entreprise en décembre 2017, la période estivale – qui s’étend d’avril à septembre dans le secteur aérien – sera l’occasion de confirmer la pertinence de ses choix stratégiques, après une année 2023. marqué par le redressement du transporteur et son désendettement. «Je suis très confiant, il assure, d’autant plus que nos performances ont été phénoménales à Pâques. Nous prévoyons une hausse de 8 % des ventes court-courriers cet été. Aucun de nos concurrents ne fera mieux. Les compagnies traditionnelles connaîtront une augmentation comprise entre 2% et 3%, Ryanair à 7%. »

Les réserves déjà enregistrées confirment son optimisme. Le nombre de passagers devrait atteindre ou dépasser le niveau de 2019, dernière année avant la crise sanitaire. Ses concurrents sont en même temps confrontés à des vents contraires. L’irlandaise Ryanair, fondée en 1984, première compagnie européenne en nombre de vols quotidiens (juste devant sa rivale britannique), souffre du retard de livraison du Boeing 737 Max et a dû revoir à la baisse ses prévisions de vols. en conséquence. Wizz Air, autre low cost plus modeste, dispose bien d’une flotte d’Airbus, comme celle d’EasyJet, mais équipée de moteurs Pratt & Whitney (ceux d’EasyJet sont produits par CFM International) qui connaissent des difficultés de fabrication. .

« L’année dernière, le trafic mondial avait presque retrouvé son niveau d’avant la pandémie, avec 4,3 milliards de passagers transportés ; cette année, les prévisions de l’Iata, l’Association du transport aérien international, atteignent 4,7 milliards », explique Paul Chiambaretto, professeur à Montpellier Business School et directeur de la chaire Pégase, dédiée à l’économie du transport aérien. Si le contexte géopolitique reste très tendu, notamment au Moyen-Orient, le modèle low cost, plus fragile, “reste très adapté aux périodes de crise et d’incertitude”, ajoute Paul Chiambaretto.

Le voyage aérien à son meilleur

« De nombreux experts prédisaient le déclin du transport aérien après le Covid, c’est le contraire qui s’est produit : la demande n’a jamais été aussi forte malgré l’inflation et la pression sur le gouvernement. achat “, insiste Johan Lundgren. Avec un prix moyen d’environ 70 euros par billet, EasyJet est certes plus cher que Ryanair, entre autres parce que ses salariés sont employés sous contrats locaux, mais reste bien plus abordable que les compagnies traditionnelles. Cela lui permet d’attirer de plus en plus de voyageurs d’affaires (11,3 millions en 2023), notamment en France sur les lignes Paris-Toulouse et Paris-Nice, grâce à sa localisation dans les principaux aéroports.

Si les grèves surprises des contrôleurs aériens l’été dernier en France avaient profondément perturbé la ponctualité des vols, la situation devrait s’améliorer cette année, en raison d’une absence de mouvements sociaux lors des JO. Mais aussi grâce à l’avertissement, désormais obligatoire, de quarante-huit heures avant le début d’une grève. Une mesure demandée par les compagnies pour pouvoir mieux anticiper les horaires des vols.

EasyJet en chiffres

336 Avions

1 024 lignes

155 aéroports dans 36 pays

16 000 employés

1 600 à 2 000 vols par jour

82 millions passagers en 2023

L’été prochain sera également l’occasion pour Johan Lundgren de suivre le déploiement de la nouvelle filiale EasyJet Holidays. Ancien numéro deux du tour-opérateur allemand TUI, le PDG de la société souhaitait depuis plusieurs années se diversifier sur le marché des vacances à forfait. Le lancement au Royaume-Uni a été retardé par la pandémie mais la filiale a fait ses preuves en 2023 avec un bénéfice de 142 millions d’euros, soit le quart de celui de l’entreprise.

« Les marges du secteur aérien sont très faibles en raison d’une concurrence accrue sur les prix des billets d’avion, explique Paul Chiambaretto. Les entreprises s’appuient donc sur des produits annexes, notamment le paiement des bagages ou des suppléments à bord, ou encore des forfaits hôteliers pour améliorer leurs profits. » C’est le pari d’EasyJet Holidays, désormais accessible en France, en Allemagne et en Suisse, avec 5 000 hôtels quatre et cinq étoiles (3 000 en France pour l’instant) et 500 destinations au total. « Nous savions que 20 millions de nos passagers réservaient des hôtels indépendamment de leurs billets d’avion ; leur proposer ce service répond à une demande et à une stratégie commerciale », » a déclaré le gérant, qui était guide touristique au début de sa carrière. Face au débat sur les effets négatifs du surtourisme, Johan Lundgren défend sa position : « Le tourisme est une Source de revenus pour les communautés locales. Un plan de développement responsable est nécessaire pour qu’ils puissent en bénéficier pleinement. »

 
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