Comment lutter contre le « no-show » ? C’est la question que se posent des centaines de restaurateurs en Belgique. Face à l’absence – sans prévenir – d’une ou plusieurs tables, parfois des groupes de huit à dix personnes, un patron peut perdre des centaines, voire des milliers d’euros en une seule soirée. S’il n’existe pas de solution miracle pour empêcher les clients malhonnêtes de sévir, les restaurateurs tentent de se protéger du mieux qu’ils peuvent.
Et quoi de mieux que de toucher le portefeuille des gens ? Aujourd’hui, il n’est plus rare qu’on demande une caution pour réserver une table dans un restaurant. Cela s’applique particulièrement aux groupes ou aux adresses gastronomiques. Il y a deux ans, Yves Mattagne nous disait qu’à partir de 8 personnes, un acompte équivalent à la moitié de la facture était demandé pour réserver à la Villa Lorraine. D’autres ont emboîté le pas. “Si je ne connais pas les clients, je demande aussi une caution pour les groupesnous dit un restaurateur. J’essaie aussi d’avoir le plus d’informations possible sur le parti qui est organisé pour sentir si les gens sont crédibles ou non. Ce qui fonctionne aussi, c’est de demander un choix de menu à l’avance. C’est une question d’organisation, mais aussi de suivi auprès de la personne qui a réservé.»
D’autres demanderont également le numéro de carte de crédit pour éventuellement facturer une caution. On entend également de plus en plus parler de listes noires qui circulent dans le secteur Horeca.
Ils réservent au restaurant puis ne viennent pas : face à l’explosion des « No Show », les restaurateurs sont obligés de demander une caution !
Et si vous êtes surpris qu’on vous demande vos coordonnées lors de la réservation d’une table, pas de panique. Car les restaurateurs passent aussi du temps à rappeler les clients ayant réservé le jour même pour s’assurer qu’ils se présenteront le soir. Des méthodes qui viennent en réalité des villes les plus touristiques, comme Paris ou Rome. “J’ai réservé un restaurant gastronomique à Rome il y a quelques semaines. Il était directement précisé que je devais confirmer ma réservation par message le matin de la réservation. Si j’oubliais, ma réservation était directement annulée», témoigne François.
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