(BFM Bourse) – La société d’investissement Butler Industries a apporté son soutien au plan stratégique d’Onepoint, groupe qui détient 11% du capital d’Atos. Ce plan viendra concurrencer le plan de financement proposé par la direction de l’entreprise.
Semaine cruciale pour Atos. L’entreprise de services numériques, qui croule sous un mur de 3,65 milliards de dettes à refinancer d’ici fin 2025, communiquera mardi matin les paramètres (c’est-à-dire les modalités) de son plan de refinancement qui pourrait entraîner une dilution importante pour ses actionnaires. .
Auparavant, le groupe présentera ces mêmes paramètres à ses créanciers ce lundi à 17 heures.
Parallèlement aux actions menées par l’entreprise, son premier actionnaire, Onepoint avec 11,4% du capital, tente de faire entendre sa propre musique. Le directeur général de cette société, David Layani, avait esquissé dans un entretien au Figaro les axes d’un plan stratégique alternatif qui mettrait fin aux cessions d’actifs et viserait à retrouver une croissance de 6% à 8% par an dans deux ans. à trois ans. Le dirigeant a également expliqué qu’il était prêt à investir pour recapitaliser l’entreprise.
« Ces propos n’engagent pas l’entreprise et son conseil d’administration. Le projet de Onepoint n’a pas été présenté au conseil d’administration de l’entreprise qui, le cas échéant, pourra l’analyser et le communiquer en détail. opportun sur sa position», a réagi Atos dans un communiqué.
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Un allié habitué des restructurations financières
Toutefois, dimanche, Onepoint a annoncé avoir rallié à sa cause un partenaire majeur, à savoir le fonds d’investissement français Butler Industries. Créé en 1991, ce fonds a réalisé plusieurs restructurations comme celle de la société de transport maritime SNCM, et a investi dans plusieurs sociétés de services numériques.
Suite à cette annonce, le titre Atos bondit à la Bourse de Paris, gagnant 25% vers 12h30. Le titre Atos est devenu très volatil depuis que sa capitalisation boursière a fondu (le titre a chuté de près de 80% sur un an), ne pesant que 280 millions. euros.
Un intermédiaire financier estime cependant que l’annonce de dimanche pourrait envoyer un signal positif aux actionnaires d’Atos. «Onepoint a trouvé un partenaire qui a des moyens, qui est français, qui a de bonnes relations politiques et qui a l’habitude des restructurations», dit-il.
“Nous ne connaissons pas les termes du plan de Onepoint ni celui d’Atos, mais nous pouvons supposer que le plan de Onepoint sera nettement moins dilutif pour les actionnaires que le plan d’Atos, ne serait-ce que parce que Onepoint a beaucoup investi pour renforcer sa participation dans Atos”, poursuit ce spécialiste du marché.
“Le plan d’Atos pourrait vouloir réduire la dette de moitié, alors que celui de Onepoint, on l’imagine, porterait plutôt sur un apurement de 20 à 30%”, prédit-il.
Autre actualité autour de l’avenir d’Atos : le ministère de l’Economie est en train de recruter une banque conseil pour orchestrer la reprise des activités souveraines tandis que Dassault Aviation étudie le dossier, selon BFM Business. Contactés par BFM Business, ni le ministère de l’Économie ni la direction de Dassault Aviation n’ont souhaité faire de commentaire.
Julien Marion – ©2024 BFM Bourse
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