la fin justifie de gros moyens

La berline sportive 100 % électrique de Stuttgart gagne en puissance et en autonomie tout en affûtant son châssis. Une mise à jour pertinente, mais sans limite monétaire.

Après cinq années de commercialisation, la Porsche Taycan bénéficie d’évolutions esthétiques discrètes et d’un profond mise à jour technique que nous avions déjà détaillée dans un précédent article. Nous avons pu prendre le volant d’un modèle 4S en carrosserie berline sur des routes sublimes autour de Séville.

Configuration petit oignon

Impossible de trouver une Porsche sortie d’usine sans la moindre option. La marque de luxe allemande propose une multitude d’associations de couleurs, d’éléments de décoration et d’équipements dans son configurateur pour devenir un modèle unique personnalisé selon les envies de son premier propriétaire. Toutefois, certains éléments de confort et de sécurité standards sur les voitures populaires comme l’accès mains libres (840 €) ou encore les airbags latéraux arrière (480 €) figurent dans l’énorme catalogue d’options.

Connaître le pedigree d’une Porsche nécessite donc une véritable enquête sur le configurateur. La Porsche Taycan 4 S de notre essai comprend 40 options. Juste ça. Commençons par une magnifique peinture gris glacier métallisé (1 164 €) et de sublimes jantes RS Spyder de 21 pouces (4 632 €) peintes en noir satiné (1 200 €). On notera la présence d’un toit panoramique occultant (5 088 €), d’encadrements de vitres noir brillant (348 €), d’un logo Taycan 4 S noir satiné (240 €) et de vitrages insonorisants avec vitres arrière teintées (1 764 €). €). Enfin, pour prendre soin de ses yeux, notre Taycan peut compter sur ses phares HD Matrix LED avec feux de jour bleu glacier (2 748 €). Dernière touche extérieure, le bandeau lumineux avec le logo Porsche noir rétroéclairé en rouge (1 296 €).

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Le Rouge et le Noir

L’intérieur en cuir lisse bicolore noir/rouge (4 098 €), avec ceintures de sécurité rouges (492 €), contraste avec la couleur extérieure, mais ne manque pas d’élégance. Les aiguilles du chronographe du Pack Chrono Sport (1 488 €), culminant sur le tableau de bord, parfument le tout avec délice. Ceux qui ne veulent pas de peau de bête dans leur voiture peuvent opter pour l’intérieur textile avec les petits sièges à carreaux dits Pepita (à partir de 1 452 €). La décoration est rehaussée par le ciel de toit Race-Tex (2 376 €), des inserts en aluminium (1 200 €), un pack accent noir (546 €), un logo Porsche sur l’accoudoir (312 €). €), des seuils de porte éclairés (600 €) ou encore des revêtements en cuir sur les montants (2 028 €) ou les dossiers des sièges (1 548 €). Si les sièges standards disposent de réglages électriques sur 8 positions, ceux de notre modèle du jour en proposent 14 en ajoutant les fonctions mémoire de position (1 740 €), chauffage (438 € avec les places arrière), ventilation et massage (1 848 €). €). Côté multimédia, de nombreuses mises à jour ont été apportées à la navigation et au planificateur d’itinéraire.

La connectivité avec Apple CarPlay s’améliore également en permettant d’afficher des informations sur la voiture dans le menu, comme la température de la climatisation. Celui-ci inclut de série des réglages séparés gauche/droite à l’avant, mais peut les recevoir à l’arrière (852 €) et ajouter un ioniseur d’air (426 €). Notre Porsche Taycan 4 S comprenait bien sûr un deuxième écran tactile face au passager (1 374 €), dont la surface opacifiée permet la lecture vidéo pendant la conduite sans déranger le conducteur.

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Collé, serré à l’arrière

A l’arrière de notre berline sport, l’accès n’est pas aisé et seuls deux passagers sont acceptés. L’espace central supplémentaire (480 €) est ici remplacé par un petit bac qui fait également office de caisson amovible supplémentaire sur le tunnel central avec le pack Storage (240 €). Une fois installés, les occupants bénéficient d’un bon espace pour les jambes et peuvent apprécier le confort et le maintien des sièges ainsi que la fermeture assistée des portes (708 €).

L’accès au coffre est étroit et le volume de chargement est limité. Un petit coffre avant permet de ranger un câble de recharge, mais le volume de chargement (407 l) ne permet pas un usage familial contrairement à la Tesla Model S, qui est à peine plus longue (5,02 contre 4,96 m), mais bien plus spacieuse.

Ne parlons pas de Tesla

Les plus fervents défenseurs de la marque refuseront de comparer la Porsche Taycan à la Tesla Model S, considérée à leurs yeux comme une voiture familiale et non une GT sportive de luxe. Pourtant, l’Américaine reste depuis 12 ans la pionnière des berlines électriques performantes, avec une architecture technique innovante qui continue d’inspirer les ingénieurs de toutes les marques concurrentes. Et sa dernière version sportive Plaid nargue Porsche avec son record du tour sur le circuit du Nürburgring depuis deux ans. Avec ce nouveau Taycan en version Turbo GT, le constructeur de Stuttgart a repris ses droits sur le Ring avec un chrono incroyable de 7:07.55 min (contre 7:25.23 min pour la Plaid).

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Mais pour égaler l’accélération de la Tesla Model S Plaid (0-100 km/h en 2,1 s), la Taycan Turbo GT doit opter pour un pack Weissach qui l’allège de 70 kg en supprimant sa banquette arrière et booste sa puissance. à 1108 ch. Notre Porsche Taycan 4 S du jour se contente de 517 ch de puissance nominale et jusqu’à 598 ch en pointe avec la batterie Performance (5 568 €) pour afficher 3,7 s au 0-100 km/h, ce qui reste moins éblouissant que la Tesla. Model S Longue Autonomie donnée pour 3,2 s.

Une ballerine de 2,3 tonnes

Au volant, il faut reconnaître que la Porsche procure un ressenti de la route bien plus précis que l’Américaine grâce à une direction chirurgicale et un châssis bien plus rigide. Les 2,3 tonnes se font oublier grâce au Porsche Active Ride (8 154 €) qui gère indépendamment chaque amortisseur pneumatique afin d’éliminer les mouvements de caisse, tout en restant très confortable. Du grand art C’est aussi le freinage qui impressionne toujours chez Porsche. Même avec les disques acier standards de notre version 4S, le mordant et l’endurance sont de mise, tandis que la Tesla Model S Plaid mérite une correction lorsqu’elle ne dispose pas du pack Track avec disques carbone céramique (18 435 €).

Élévation urbaine

Plus agile et efficace en conduite sportive, le Taycan peut aussi compter sur ses roues arrière directrices (2 064 €) qui facilitent grandement les manœuvres en ville. La caméra 360° (1 890 €) compense bien la mauvaise visibilité vers l’arrière. A l’approche des ralentisseurs, pensez à appuyer sur le bouton de relevage du châssis pour augmenter la garde au sol très faible. Vous pouvez même enregistrer la zone dans le GPS. La version CrossTurismo, plus haute, évitera néanmoins ces manipulations.

Le guerrier de la route

Sur autoroute, la Porsche Taycan 4 S avale les liaisons avec délice et filtre bien ses bruits aérodynamiques grâce aux vitres feuilletées. Le bruit de roulement devient en revanche plus gênant et peut nécessiter d’augmenter le volume de l’ensemble HiFi surround Bose (1 362 €). Le Porsche Electric Sport Sound (5,04 €) est à considérer, car sa sonorité artificielle n’est pas vraiment excitante. Le régulateur de vitesse actif avec assistance au maintien de voie (2 646 €) fonctionne à merveille, tout comme l’éclairage automatique à LED qui peut être complété par une assistance à la vision nocturne (2 268 €).

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Athlète assoiffé

Côté consommation, nous avons noté 27,4 kWh/100 km sur l’ordinateur de bord sur un total de 320 km parcourus à un bon rythme (mais sans excès) sur des routes sinueuses paradisiaques autour de Séville. De quoi permettre 350 km d’autonomie minimum, soit disons sur autoroute à 130 km/h. Une utilisation plus prudente en ville permettra sans doute de descendre à 20 kWh/100 et d’atteindre 450 km avec la batterie Performance de 105 kWh (97 kWh utiles). A vérifier sur un test au long cours (la bonne excuse).

À la manière de Porsche, le Taycan doit afficher la puissance de charge la plus élevée et atteint désormais 320 kW pour limiter les arrêts à 18 minutes sur les bornes de recharge rapides sur autoroute (DC). Rappelons que la batterie standard est limitée à 89 kWh de capacité brute pour 270 kW de puissance de charge… tout de même. Sur courant alternatif (AC), le chargeur embarqué standard de 11 kW peut être évolutif jusqu’à 22 kW en option (1 680 €).

Parler d’argent est vulgaire

Parlons maintenant des choses qui sont ennuyeuses. Surtout en France. Argent. Après deux heures sur le configurateur pour retrouver les prix des 40 options citées, nous avons obtenu un total de 64 956 € d’options sur notre modèle de test préparé par la maison mère. En ajoutant les 124 296 € du prix de base, on arrive à 189 252 €. Et la facture peut atteindre 250 000 € sur la Turbo S Sport Turismo bien équipée ou la Turbo GT.

Alors certes, c’est une Porsche qui freine et tourne à merveille, certes, elle est plus belle et mieux réalisée qu’une Tesla Model S. Oui, elle affiche Apple Car Play avec Waze (fondamental pour les Français, qui sait !). Mais reste ! Pour 190 000 $, vous pouvez acheter deux Tesla. La future Model 3 Ludicrous (misons sur 65 K) et une Model S Plaid avec le pack piste indispensable pour survivre (128 K). D’accord, nous ne devrions pas parler d’argent… ou de Tesla.

Nous aimons :

  • L’atmosphère et le design uniques
  • Plaisir de conduite fantastique
  • Vitesse de charge

On aime moins :

  • Le prix astronomique
  • Habitabilité et tronc spartiate

 
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