Les applications françaises Comin et Maze arrivent pour bousculer Uber

Les applications françaises Comin et Maze arrivent pour bousculer Uber
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Nouvelle concurrence en vue pour Uber sur le marché français. En effet, deux nouvelles applications françaises de VTC, Comin et Maze, comptent bien défier le géant américain, Bolt et consorts avec des conditions jugées plus avantageuses pour les conducteurs.

La plateforme Comin se lance mercredi en Ile-de-France, promettant de ne facturer que 10 % de commission sur les courses, contre environ 20 % pour les autres. La plateforme promet également des prix “légèrement” plus avantageux pour les clients, indiqué auAFP Dany El Oubari, l’un de ses fondateurs. Comin a indiqué compter dans ses rangs 2.200 chauffeurs, recrutés notamment via une boucle d’information sur WhatsApp.

Après contrôle de leur carte professionnelle, 700 pourront se connecter à partir de mercredi en Ile-de-France, tout en continuant à travailler sur d’autres plateformes. « Nous proposons un nouveau modèle équitable, durable et participatif. Nous sommes convaincus qu’être plus juste peut rimer avec croissance et profit »souligne Dany El Oubari.

Baisser les tarifs tout en augmentant les salaires des chauffeurs

L’équipe Comin s’était déjà lancée début 2023 avec un comparateur de prix VTC, vite déserté par les plateformes. Elle s’inspire de l’expansion d’inDrive, une application lancée en Sibérie et désormais basée aux Etats-Unis, qui tente de bousculer les géants du VTC dans les pays en développement (Mexique, Maroc) en offrant la possibilité aux clients de négocier le prix. courses avec les pilotes. Si Comin “pense” À cette solution, l’application veut déjà offrir aux conducteurs la possibilité de participer à sa gouvernance et à son financement.

L’application, qui compte dix salariés à Paris, est soutenue par la banque publique d’investissement Bpifrance et pour l’instant essentiellement autofinancée. Son cofondateur estime que, maintenant qu’Uber a dégagé le marché, les outils technologiques doivent permettre de faire baisser les prix, tout en augmentant les salaires des chauffeurs. Comin vise la rentabilité en 2026 et prévoit de s’étendre début 2025 dans d’autres villes françaises de la région, puis dans un autre pays européen.

Maze, quant à lui, a été lancé en mars par une figure des luttes sociales VTC, Brahim Ben Ali, et compte à ce jour 567 chauffeurs. Cette coopérative, portée par le département de Seine-Saint-Denis, s’adresse à une clientèle professionnelle, avec une offre plus haut de gamme et des tarifs plus élevés. La commission est de 20 %, mais une part des bénéfices est reversée aux chauffeurs adhérents. Les entreprises clientes peuvent également investir dans la coopérative.

47 000 chauffeurs VTC actifs en 2022

Douze ans après l’arrivée d’Uber en France, le métier continue de séduire. 47 000 conducteurs étaient actifs sur les plateformes VTC en 2022, et 94 000 conducteurs disposaient d’une carte professionnelle en 2023, selon un bilan publié fin mars par le ministère de la Transition écologique. 45 000 candidats inscrits aux examens de conduite VTC en 2023, un record.

Pourtant, de nombreux chauffeurs de VTC ont manifesté ces dernières semaines pour réclamer des conditions de travail équivalentes à celles des taxis, et une meilleure rémunération. Selon les accords passés avec les plateformes, leur rémunération est passée à minimum neuf euros par trajet (au lieu de 7,65 euros auparavant) et 30 euros par heure.

 
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