Après une baisse marquée de ses bénéfices en 2023, Canadian Tire n’a accordé aucune prime à ses hauts patrons, un phénomène très rare pour une entreprise de cette taille.
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Il s’agit d’un geste considérable, puisque le PDG de l’entreprise, Greg Hicks, avait empoché des sommes de 983 974 $ en incitatifs en 2022, et de 2,6 millions de dollars en 2021.
La perte de ces primes signifie que la rémunération totale de M. Hicks a diminué d’environ 400 000 $ par rapport à l’année dernière, demeurant toujours à 6,04 millions de dollars, en raison d’une augmentation de 50 000 $ de son salaire de base et de l’augmentation de la valeur de ses actions dans l’entreprise.
Les derniers mois n’ont pas été faciles pour Canadian Tire, qui a vu ses ventes diminuer et ses coûts de production augmenter en 2023, ce qui s’est notamment traduit par une baisse des bénéfices de 68 % au dernier trimestre de l’année.
La haute direction de Canadian Tire n’a donc pas réussi à atteindre les objectifs fixés par l’entreprise. Pour qu’ils obtiennent leur bonus, il aurait fallu que l’entreprise enregistre des bénéfices de plus d’un milliard de dollars et voit ses ventes augmenter de 2,4 %.
Mais une fois les comptes clôturés pour 2023, les bénéfices n’ont atteint que 604 millions de dollars et les ventes en magasin ont diminué de 2,9 %.
Il n’est pas courant qu’une entreprise comme Canadian Tire prive complètement ses dirigeants de leurs primes annuelles, même lorsque les résultats ne sont pas au rendez-vous.
LE Journal a rapporté la semaine dernière que la rémunération des cinq dirigeants les mieux payés de Bell Canada avait bondi de 4,4 % l’an dernier, alors même que le géant des télécommunications annonçait le licenciement de 6 100 travailleurs au cours des derniers mois.
Et lorsque les résultats sont bons, les grands patrons reçoivent généralement plus que des tapes dans le dos. Ainsi, le nouveau PDG de Loblaw a gagné plus de 22 millions de dollars alors qu’il n’est en poste que depuis novembre, alors que l’entreprise a conclu son exercice financier avec un bénéfice net de 2,1 milliards de dollars, en hausse de 9,4 %.
