Restomod est en plein essor, une tendance de niche mais qui peut rapporter de gros profits. Audi ne s’y est pas encore aventuré. Mais la marque aux anneaux aurait néanmoins une candidate toute prête, la RS 2 qui fête cette année ses 30 ans. Nous avons imaginé à quoi cela pourrait ressembler.
Sans jeu de mots, le Restomod est à la mode. Cette tendance qui s’empare des modèles emblématiques qui ont marqué l’histoire des marques automobiles pour les remettre au goût du jour juste ce qu’il faut au niveau cosmétique et bien plus au niveau mécanique. Dans cette optique, la société Singer relooke constamment les Porsche 911 qui deviennent déjà des pièces de collection. De son côté, la Mercedes 190 E 2.5-16 Evo II s’apprête à quasiment revenir au catalogue de la marque à l’étoile. Sa production de 100 unités nécessitera un chèque de 714 000 € pour chacune d’elles.
En Italie, Totem Automobili s’occupe du cas de l’Alfa Romeo Bertone Coupé, la version dite GTAm de 810 ch a également été exposée au Salon automobile de Genève. Il ne sera fabriqué qu’à 5 exemplaires, comptez 1,1 million d’euros par machine. Vous l’aurez compris, il s’agit d’un marché très juteux sur lequel Audi pourrait à son tour être tenté de s’aventurer. Quelle meilleure base que le RS2, qui fête cette année ses 30 ans, pour inaugurer le restomod ?
RS 2 : celui où tout a commencé
Le tout premier break sportif de la marque aux anneaux ouvre la voie aux RS4 et RS6 qui sont toujours d’actualité aujourd’hui. En 1993, Audi ne proposait à sa clientèle sportive que son coupé 80 S2 de 230 ch. Ce n’est pas suffisant face aux BMW M3 E36 et Mercedes C36 AMG. Le premier revendique 286 ch et le second, à peine moins (280 ch). Audi se tourne alors vers son cousin Porsche pour booster la S2 qui devient alors RS2.
La collaboration avec la firme de Stuttgart est bien visible, les jantes, les rétroviseurs extérieurs ou encore le design du pare-chocs avant ne peuvent cacher leurs origines. Mais le plus important se trouve sous le capot, le moteur 5 cylindres de 2,2 litres respire beaucoup mieux grâce à un turbo. La puissance passe à 315 ch. La transmission intégrale quattro approfondie permet de canaliser l’enthousiasme des mécaniciens tandis qu’un système de freinage adapté est inclus. Tandis que la carrosserie du break offre ce qu’il faut d’exclusivité et de polyvalence pour se démarquer de la concurrence. Tout pour plaire !
Juste ce qu’il faut de modernité…
Pour cette version RS2 Restomod, nous nous sommes concentrés sur moderniser les éléments désormais un peu vieillots, comme la bande épaisse entre les lumières, qui montrait déjà un certain âge à l’époque. Place à un élément plus fin, plus moderne qui permet le retour de la plaque d’immatriculation à sa place d’origine et l’arrivée, juste en dessous, d’un bouclier emprunté à une Audi RS6 Avant d’aujourd’hui finalise Stern.
Les jantes sont plus imposantes et remplissent davantage les passages de roues. Finalement, les barres de toit ont disparu. A l’avant, le bouclier est remplacé par celui d’une Porsche 911 GT3 RS, histoire de rester dans l’esprit de l’emprunt de l’époque. Enfin, on verrait sous le capot la greffe du moteur 5 cylindres 2.5 TFSI des dernières Audi RS3 et RS Q3 avec une puissance portée à 450 ch. Qu’en penses-tu ?