la DGAC explique pourquoi elle n’accorde pas l’agrément

la DGAC explique pourquoi elle n’accorde pas l’agrément
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La compagnie aérienne Celeste de Morlaix est bloquée sur le tarmac et la perspective de voir son premier avion décoller semble s’éloigner. “Les conditions ne sont pas réunies pour lui accorder l’autorisation d’exploitation” nécessaire pour opérer sur la ligne Brest-Orly, a précisé ce jeudi 28 mars la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Selon la DGAC, Celeste ne dispose pas de financements suffisants. pour pérenniser son activité, un manque à gagner estimé à 40 % du budget global nécessaire, alors que l’entreprise s’appuie sur des fonds publics (CCIMBO, Région, Morlaix collectivité et Brest Métropole) et privés.

Ce sont justement des fonds privés, trop limités pour l’instant, qui empêchent Celeste de boucler son financement et d’obtenir cette fameuse licence d’exploitation. La mission de la DGAC est de veiller à la viabilité économique des projets aériens. Les nombreuses discussions avec les dirigeants de la Celeste, une douzaine au total, n’ont pas abouti à un accord. « Sur le plan technique, cela semblait fonctionner. Financièrement, cela n’est jamais arrivé. Quand le projet est bon, des acteurs privés arrivent », a souligné la DGAC.

Dans le dernier « business plan » présenté par la compagnie morlaisienne, l’exploitation de la ligne Brest-Orly, bien qu’identifiée comme son produit phare depuis le retrait de Chalair, a été abandonnée au profit d’une liaison entre Brest et Nice. Par ailleurs, la DGAC a révélé que le certificat de transporteur aérien (CTA), délivré à Celeste en mars 2023, est suspendu depuis plusieurs mois. « Nous ne pouvons pas accorder de licence aujourd’hui. Nous le donnerons si les conditions sont remplies», a insisté l’Aviation civile.

« Un secteur en pleine révolution »

Des propos qui ont fait réagir Didier Le Gac, député du Finistère : « Engagés à toujours améliorer la desserte de notre pointe bretonne, nous sommes nombreux à souhaiter le lancement réussi d’une nouvelle ligne de Brest à Orly. »

Et l’élu insiste : « Créer une nouvelle compagnie aérienne nécessite cependant de respecter un minimum de règles nationales et européennes, notamment financières. » Puis Didier Le Gac a ajouté : « Surtout dans un secteur, celui de l’aviation civile, en pleine révolution et forcément encore soumis à de fortes incertitudes. »

La société Céleste réagit

Contactée ce jeudi 28 mars au soir, la direction de Céleste a, à son tour, réagi dans un communiqué et dit prendre « acte de la communication de la DGAC ». Puis ajouté : « Les services de la Direction du transport aérien (DTA) ont fixé au 9 juin 2023 un montant de financement à lever de 8,3 millions d’euros pour la délivrance de l’autorisation d’exploitation. Ce budget a été réuni avec succès grâce à la forte mobilisation des autorités locales et des entrepreneurs locaux », précise le communiqué.

Puis d’ajouter : « Aucune augmentation de ce montant de financement demandée par la DTA n’a depuis été communiquée à Céleste. » L’entreprise indique donc maintenir « sa position, estimant qu’elle remplit les conditions fixées par les services de la DGAC ». Céleste poursuit en annonçant qu’un conseil d’administration sera convoqué pour déterminer les prochaines étapes. Réunion au cours de laquelle l’entreprise « consultera ses abonnés privés et les acteurs locaux, comme elle le fait depuis son lancement ».

 
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