Villeroy prône une baisse des taux au printemps pour éviter un « atterrissage brutal »

Villeroy prône une baisse des taux au printemps pour éviter un « atterrissage brutal »
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(Mise à jour avec des déclarations supplémentaires)

PARIS, 28 mars (Reuters) – François Villeroy de Galhau, membre du Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE), a préconisé jeudi une première baisse modérée des taux par la BCE à partir d’avril ou juin afin de « prendre une assurance » contre le risque d’un atterrissage brutal de l’économie de la zone euro.

« La politique monétaire elle-même agit avec retard, attendre trop longtemps risquerait de nous retrouver ‘derrière la courbe’ », a déclaré le gouverneur de la Banque de France lors d’un discours à l’Université Paris-Dauphine.

“La date précise de cette première réduction – avril ou début juin – n’a pas d’importance existentielle : je réitère ici ma conviction qu’elle devrait avoir lieu au printemps, et ce indépendamment du calendrier de la Réserve fédérale américaine”, a-t-il déclaré. » a-t-il ajouté, alors que les marchés monétaires misent désormais principalement sur une baisse des taux de la Fed en juillet, en raison des derniers chiffres d’inflation élevés aux Etats-Unis.

« Nous commencerons probablement par une réduction modérée. Nous ne serons alors pas obligés de baisser les taux à chaque Conseil des gouverneurs, mais nous devrons garder la possibilité», a-t-il poursuivi.

François Villeroy de Galhau estime qu’il ne faut pas craindre excessivement les risques dits du « dernier kilomètre », c’est-à-dire une baisse plus lente et plus difficile de l’inflation sous-jacente à l’approche de l’objectif 2. % fixé par la BCE, qui a entamé une politique de resserrement monétaire en juillet 2022 face à la flambée des prix.

“Il faudra que la gestion monétaire soit bonne pour réussir l’atterrissage”, a-t-il prévenu. «Si l’inflation reste longtemps inférieure à notre objectif, nous risquons de devoir baisser les taux d’intérêt encore et de manière plus agressive, voire de nous retrouver coincés à nouveau à la “limite inférieure” des taux d’intérêt. .» (Leigh Thomas, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Bertrand Boucey)

 
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