les trois pistes du gouvernement pour réduire les dépenses

les trois pistes du gouvernement pour réduire les dépenses
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Pour améliorer les comptes de l’Unedic, l’exécutif dispose de trois leviers : allonger la durée minimale de cotisation pour bénéficier d’une allocation, réduire la durée de versement et remettre en question les conditions spécifiques accordées aux seniors.

Gabriel Attal a réuni ce mercredi matin ses ministres à Matignon pour discuter avec eux, entre autres, d’une nouvelle réforme de l’assurance chômage. Officiellement, l’objectif est de faire en sorte qu’il y ait davantage de Français qui travaillent. Mais il s’agit évidemment aussi de faire des économies, priorité absolue du gouvernement pour redresser les comptes publics. C’est pourquoi, même si les règles d’indemnisation du chômage ont déjà été durcies en 2023, le gouvernement entend imposer un nouveau tour de vis, seul moyen de réduire encore le niveau des dépenses de l’Unedic.

Pour mémoire, depuis l’année dernière, ce qu’on appelle dans le jargon administratif la durée d’éligibilité, autrement dit la durée minimale de cotisation pour avoir droit aux allocations de chômage, est passée à 130 jours. Pour bénéficier de l’ARE, vous devez donc avoir travaillé près de 6 mois au cours des deux dernières années précédant votre inscription à France Travail, à l’exception des chômeurs de plus de 53 ans pour lesquels le calcul des six mois de cotisations s’applique pendant un mois. année. L’autre tour de vis en 2023 concernait la durée maximale d’indemnisation qui passait à 18 mois, sauf pour les seniors.

La prolongation de la durée minimale de cotisation aurait un impact financier immédiat

Alors, quelles sont les options envisagées à ce stade ? La première option serait d’allonger la période d’éligibilité, afin de réduire le nombre de nouvelles personnes inscrites à France Travail. Cet objectif repose sur l’hypothèse que les salariés sont tentés de « se retrouver au chômage » après un CDD ou une mission d’intérim après avoir accumulé les six mois nécessaires. Allonger cette durée minimale de cotisation à huit, neuf voire douze mois générerait une réduction immédiate des dépenses.

Deuxième option : une réduction de la durée d’indemnisation. Il en résulte une baisse assez mécanique du nombre de demandeurs d’emploi indemnisés au chômage et donc une moindre dépense pour l’Unedic. Cette option présente néanmoins un inconvénient si l’objectif est de réduire rapidement les dépenses : ses effets ne seraient pas immédiats.

Difficile de pénaliser uniquement les chômeurs seniors

Quant à la troisième option, elle a été largement discutée. Cela impliquerait de durcir encore davantage les conditions réservées aux seniors au chômage. Toujours avec le même objectif de réduire le nombre de demandeurs d’emploi indemnisés au chômage. Mais, cette fois, une conséquence sur le plan financier qui serait progressive, sachant que ces dernières années, le « poste » indemnisation des chômeurs âgés est celui qui a le plus augmenté.

Bien sûr, il peut aussi s’agir des trois options à la fois. Difficile également d’imaginer que seule la troisième option soit retenue alors qu’avec la réforme des retraites, les seniors au chômage doivent attendre plus longtemps avant de pouvoir faire valoir leurs droits à la retraite. Et chez nos voisins, les seniors au chômage ne sont pas soumis aux mêmes règles que les autres demandeurs d’emploi.

 
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