Place aux lecteurs | Vente de produits financiers déguisés en conseils

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La chronique de Marie-Ève ​​Fournier sur la vente de produits financiers déguisés en conseils dans les banques a fait réagir. Tandis que les anciens salariés du secteur confirment la pression pour atteindre les objectifs de vente, les clients déplorent le manque de conseils objectifs. Voici un aperçu des commentaires reçus.


Publié à 1h56

Mis à jour à 9h00

Lire la chronique « Ventes déguisées en conseils financiers »

Vendre sous pression

Je peux confirmer que votre article est tout à fait vrai. J’ai pris ma retraite du secteur bancaire en 2015 parce que je ne supportais plus le harcèlement de mon patron qui m’obligeait à vendre des produits financiers inappropriés à mes clients. J’ai travaillé dans le domaine bancaire pendant 35 ans et je peux vous confirmer que pendant des années, la Banque nous obligeait à vendre des produits qui étaient rentables pour la Banque et non bénéfiques pour le client. Je trouve ça dommage pour les clients qui font confiance à leurs conseillers et qui en paient le prix.

Guylaine Rivard

Tranquillité d’esprit à des tarifs élevés

En novembre dernier, six mois avant l’expiration de mon prêt hypothécaire à taux fixe de 2,39 %, un « conseiller » de RBC m’a écrit pour me proposer de renouveler immédiatement mon prêt afin d’assurer ma « tranquillité d’esprit ». Et aussi, sans doute, de commencer immédiatement à payer un taux qui sera probablement supérieur à 7 %…

Nicolas Gilbert

Une pratique à encadrer

Après huit années passées à essayer de bien servir mes clients en effectuant des analyses rigoureuses de leurs besoins et en y répondant par la vente de produits d’assurance et d’investissement de qualité et les plus abordables possibles dans la limite de ce que j’étais autorisé à distribuer, j’ai jeté l’éponge. Bien sûr, je n’ai jamais gagné de concours ni été invité à des conférences, mais ce qui me dérangeait le plus, c’était de ne pas avoir de reconnaissance par rapport aux vendeurs vedettes que je n’aurais recommandé à aucun de mes amis. J’ai toujours été poussé par le directeur de l’agence qui ne comprenait pas pourquoi je ne produisais pas davantage avec mon « potentiel ». J’ai compris que son bureau était classé selon le volume de ventes par conseiller… J’ai quitté le terrain en 2016 et je sais que certaines pratiques devraient être mieux encadrées, mais cela ne semble pas être le cas et je ne suis pas très surpris.

Dominique Paquette, Laval

Bon résumé de la situation

Votre dernière phrase résume très bien ce que sont devenues les banques : des sociétés de vente avec des commissions trop élevées sur les OPCVM.

Jérôme Leclerc

Bon avec sa conscience

J’ai travaillé 25 ans dans une institution bancaire et je suis à la retraite depuis 1998. Les situations que vous décrivez ne m’étonnent pas ! J’ai toujours eu à cœur d’offrir à mes clients ce qui convient le mieux à leur situation financière. On m’a souvent reproché de ne pas promouvoir certains produits qui, à mon avis, ne leur convenaient pas. Lors des entretiens annuels de performance, les produits de vente ciblés représentaient au moins 50 % de ma note d’évaluation et donc mon augmentation de salaire était inférieure, mais je m’en fiche ! J’étais bien avec ma conscience.

Monique

Un besoin urgent d’éducation financière

Une autre preuve sans équivoque qu’une meilleure éducation financière pour tous aiderait grandement à prendre une bonne décision en matière d’investissement, d’endettement et de budgétisation. Avant tout : vivez selon vos moyens. Je suggère fortement que les cours d’éducation financière et fiscale deviennent obligatoires dès le secondaire.

Raymonde

Conseils inappropriés

Il y a quelques années, la copine de mon fils est rentrée à la maison en me disant qu’elle avait suivi les conseils de la personne à la banque pour déposer son prêt étudiant même si elle ne comprenait pas tout, elle « gagnerait plus d’argent » de cette façon. Ce brillant « conseiller » lui a proposé d’investir son prêt étudiant dans… des fonds communs de placement. Cependant, elle ne pouvait pas se permettre de perdre un seul centime de son prêt ! Elle en avait besoin pour vivre, payer son loyer, etc. Quand je lui ai dit que la valeur de son investissement pouvait baisser, elle a compris que ledit conseiller avait été très vague (et je suis poli) dans ses explications et n’avait pris aucune mesure. compte de sa situation financière précaire, ou encore de ce qu’elle lui avait dit. Je me demande combien d’autres étudiants ont également reçu des services qu’ils n’avaient jamais demandés et qu’ils ne comprenaient pas pleinement.

Hélène

 
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