Catastrophes naturelles : le tremblement de terre en Turquie et en Syrie a coûté cher
En 2023, la facture des catastrophes naturelles en France était astronomique pour les assureurs. Elle s’élève à 6,5 milliards d’euros, ce qui la classe parmi les années les plus chères après les tempêtes de 1999 et 2002. Ils avaient coûté à l’époque 13,8 milliards et 10 milliards d’euros en euros constants, selon les chiffres annoncés par France Assureurs. Les tempêtes Ciaran et Domingos, accompagnées de vents dépassant les 150 km/h, et les inondations dans le nord du pays sont les principales causes de ce montant très important. Selon Florence Lustman, présidente de France Assureurs, « dans les années 2000 à 2008, nous avons gagné en moyenne 2,7 milliards d’euros par an. Puis, entre 2010 et 2019, nous sommes passés à 3,7 milliards. Et si je prends la moyenne sur les quatre dernières années, dont 2022 et 2023, j’en suis à six milliards « .
À l’échelle mondiale, ce n’est pas beaucoup mieux. Le réassureur Swiss Re, via son étude annuelle baptisée Sigma, annonce des pertes de 280 milliards de dollars pour 2023, avec une couverture d’assurance de 108 milliards de dollars. Le tremblement de terre en Turquie et en Syrie (les dommages assurés ont atteint 6,2 milliards de dollars) et les tempêtes majeures, notamment la grêle, se distinguent par leur coût astronomique. Ce montant reste cependant inférieur à celui de 2022 (286 milliards de dollars au total et une facture de 133 milliards de dollars pour les assureurs). Cette constance de pertes financières massives, supérieures à 100 milliards de dollars pour la quatrième année consécutive, illustre l’escalade des événements climatiques extrêmes.
Une importante canicule en Amérique du Sud
Les orages, en particulier, s’avèrent être une Source majeure d’inquiétude, avec des pertes assurées record de 64 milliards de dollars en 2023. Beaucoup aux Etats-Unis, mais l’Europe n’est pas épargnée, la facture des tempêtes a dépassé les 5 milliards de dollars annuels ces trois dernières années sur le Vieux Continent. Les tempêtes de grêle et les orages violents deviennent des événements météorologiques majeurs à surveiller de près.
Swiss Re nous prévient : la facture des catastrophes naturelles pourrait bien doubler au cours des dix prochaines années, portée par la hausse des températures et des événements météorologiques de plus en plus fréquents et intenses. Un exemple frappant appuyant cette prédiction est la vague de chaleur en Amérique latine. Depuis début 2024, elle a poussé la température ressentie à Rio de Janeiro, au Brésil, jusqu’à un record de 62,3°C.
