Elia, le transporteur belge d’électricité, renforce son réseau pour absorber les énergies renouvelables

Elia, le transporteur belge d’électricité, renforce son réseau pour absorber les énergies renouvelables
Descriptive text here

Sur la table, une grosse brique de plus de 400 pages, pleine de figures et de schémas compliqués. Il s’agit du Plan fédéral de développement du réseau de transport (électrique) en Belgique 2024-2034, élaboré par son gestionnaire, le groupe Elia. Lundi matin, à l’Écolys Business Village, deux communicants d’Elia, Julien Madani et Charlotte Quevedo Clarena, ont resserré le focus sur les projets qui seront développés dans la province de Namur, avec un horizon inchangé : 2034.

Brève présentation : Elia transporte le flux d’électricité produite disponible, quelle qu’en soit la Source : centrales nucléaires et à gaz, éoliennes terrestres et maritimes, ainsi que l’énergie, qui explose, générée par les panneaux photovoltaïques domestiques.

Les investissements d’avenir, à réaliser d’ici dix ans, sont cruciaux : il s’agit de pouvoir accompagner l’accélération de la demande en électricité et, notamment, l’électrification de la mobilité et du chauffage. Par exemple, les ventes annuelles de véhicules électriques et hybrides ont été multipliées par huit depuis 2017. Les ventes annuelles de pompes à chaleur s’envolent également, dopées par des primes et diverses incitations pour mieux isoler les logements, dans un contexte de déclin des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique.

« Le grand défi consiste aussi à absorber la part produite par les énergies renouvelables, qui se développent de manière exponentielle, et plus vite que ce que nous avions estimé », constate Julien Madani. D’ici 2032, selon les projections, ils auront tous doublé : x 2,2 pour le solaire, x 2,1 pour l’éolien terrestre et 2,5 pour l’offshore (en mer).

Concrètement, en province de Namur comme ailleurs en Belgique, Elia, pour intégrer ce potentiel renouvelable dans le système électrique, garantir l’approvisionnement et assurer la fiabilité de son réseau, procède ici et là à des remplacements ou renforcements de lignes, et à la mise en place de nouveaux transformateurs.

3 pages sur 400

Les renforts sont labellisés HTLS, une technologie de pointe qui peut transporter jusqu’à deux fois plus de courant qu’un conducteur classique. Des projets longs et coûteux, mais donc indispensables pour répondre aux défis énergétiques et climatiques de demain.

Elia pose également de nouveaux câbles, « en tranchées ouvertes, idéalement sur routes pour limiter l’impact, et par tronçons de 500 mètres »détaille Charlotte Quevedo Clarena.

Sur les 400 pages, les projets namurois n’en concernent que… trois, des pages 337 à 339. Trois petites pages pour une douzaine de projets valant plusieurs milliards d’euros.

Historiquement développé à 70 kilovolts (1 KV = 1000 volts), le réseau namurois évolue progressivement vers un niveau de tension de 110 kV, directement supporté par des transformateurs reliés au réseau très haute tension (380 KV ou 380 000 volts). .

Quatre grands chantiers sont sur la table, réalisés, à réaliser et en cours.

L’une est achevée : le démantèlement de la liaison aérienne haute tension 70 kV entre les postes d’Auvelais et Gembloux (12 km), qui a été remplacée par une liaison haute tension 2×150 kV. Construit en 1938, il ne répondait plus aux besoins en électricité de la région.

Elia cite un projet (en phase de développement) qui devrait modifier considérablement la donne électrique : le renforcement du raccordement existant au 380.000 volts reliant Lonny (France), Achêne (Ciney) et Gramme (Liège). Cette épine dorsale du réseau électrique transfrontalier date de 1974. Toujours pour répondre aux défis énergétiques et climatiques du futur, cette connexion historique sera renforcée par la technologie HTLS (qui permet donc de doubler la capacité de transport actuelle). « Plus le niveau de tension est élevé, plus la capacité de transport est élevée. »détaille Julien Madani.

Une image est toujours plus significative. « Renforcer une connexion, c’est comme agrandir une autoroute d’une voie. » Mais il n’est pas à exclure qu’il doive un jour être augmenté de deux tranches. « Parce que tout va très vite. Nos projets décennaux sont réévalués tous les 3-4 ans », conclut Julien Madani. L’objectif du zéro carbone, visant à rendre notre société plus durable et plus désirable, le mérite amplement.

Ce contenu n’est pas disponible dans cette configuration.
Découvrir ici.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Philips accepte de payer plus d’un milliard de dollars aux États-Unis
NEXT une page de l’histoire se tourne