Alimentation : Matières premières -22 mars 2024 à 18h18

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en aluminium façonné

Londres (awp/afp) – Le prix de l’or a légèrement augmenté sur la semaine, établissant un nouveau record en réaction aux anticipations de baisse des taux d’intérêt aux Etats-Unis qui ont pesé sur le dollar, valeur refuge concurrente.

L’once d’or a ainsi touché 2.220,89 dollars au début des échanges asiatiques jeudi, dépassant ses précédents records du mois de mars, avant de retomber un peu.

Ce pic « s’est produit alors que les marchés continuaient de miser sur le fait que des baisses des taux d’intérêt « américains » allaient se concrétiser dans les mois à venir », résume Frank Watson, analyste chez Kinesis Money.

Mercredi, la banque centrale américaine a choisi sans surprise de maintenir ses taux au jour le jour dans une fourchette comprise entre 5,25% et 5,50%, au plus haut depuis plus de vingt ans, et a retenu le projet de les réduire par trois cette année.

« Les marchés s’attendent à ce que la première « baisse » se produise potentiellement dès juin », explique Watson.

Cependant, un assouplissement de la politique monétaire favorise les métaux précieux, car la baisse des taux d’intérêt réduit le rendement du dollar et des obligations d’État et renforce au contraire l’attractivité des actifs non productifs comme l’or.

Le métal jaune s’est ensuite affaibli en fin de semaine, le dollar reprenant de la vigueur grâce à des signes de bonne santé de l’économie américaine, note Han Tan, analyste chez Exinity, dans une note dédiée à l’AFP.

Vendredi, vers 16h30 GMT (17h30 à Paris), l’once d’or s’échangeait à 2.164,85 dollars, contre 2.155,90 dollars sept jours plus tôt.

L’argent, pour sa part, a atteint jeudi son plus haut niveau depuis mai, à 25,77 $ l’once.

Le cacao vers l’infini et au-delà

Les prix du cacao ont poursuivi leur hausse exponentielle cette semaine, poussant encore plus loin des records historiques à Londres et à New York, toujours galvanisés par les craintes de pénurie.

Ils ont grimpé de 15 % à Londres et de 12 % à New York sur la seule semaine dernière.

“Les prix (…) ont continué leur incroyable course en raison de problèmes de production en Afrique de l’Ouest” et d’une demande persistante, explique Jack Scoville, analyste chez Price Futures Group.

A New York, la tonne de cacao frôlait vendredi les 9 000 dollars la tonne, un prix jamais atteint auparavant. A Londres, le cacao a touché vendredi 7.500 livres sterling, également un sommet historique.

Le prix du cacao a entamé sa hausse en 2023, augmentant de près de 70 % à New York et de près de 90 % à Londres, mais la flambée des prix a pris des proportions bien plus importantes depuis janvier.

Rien qu’en 2024, le prix du cacao a déjà plus que doublé à Londres et à New York, et l’explosion des prix devrait se poursuivre en raison du manque d’offre.

“La raison (de la flambée des prix) reste la peur des pénuries”, résume Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.

A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mai valait 7.436 livres sterling, contre 6.542 livres sterling une semaine plus tôt en fin de séance.

A New York, la tonne livrée le même mois valait à la même période 8 918 dollars, contre 8 018 dollars vendredi dernier.

L’aluminium brille

Le prix de l’aluminium a augmenté cette semaine sur le London Metal Exchange (LME), porté par la baisse de la production chinoise, impactant l’offre mondiale.

Jeudi, la tonne d’aluminium a atteint son prix le plus élevé depuis début janvier au LME, à 2 313,50 dollars.

“En raison d’une sécheresse qui a fortement limité l’énergie hydroélectrique au Yunnan (une région de Chine, ndlr) et conduit à un rationnement de l’électricité, environ un million de tonnes de capacité de production sont hors service depuis novembre”, explique Thu Lan Nguyen, analyste chez Commerzbank.

En janvier et février, la production a également été inférieure à celle du mois précédent, probablement en raison de ces contraintes de capacités, soutenant ainsi les prix, selon les analystes de la Commerzbank.

La question est désormais de « savoir si la production va reprendre au cours de l’année », explique Thu Lan Nguyen.

Selon le marché des métaux de Shanghai, environ 50 % de la capacité de production d’aluminium dans la région chinoise du Yunnan est inutilisée depuis l’automne dernier, mais les fonderies d’aluminium devraient reprendre rapidement leur production.

« La forte augmentation globale de la production industrielle » devrait ainsi conduire à un « élargissement de l’offre d’aluminium » et, à terme, peser sur les prix, tempère Thu Lan Nguyen.

Au LME, la tonne d’aluminium coûtait 2.310 dollars vendredi, contre 2.274,50 dollars sept jours plus tôt à la clôture.

lul-emb/ved/de

 
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