Nouvelle politique de financement des universités | Des bonbons réservés aux « zones prioritaires » du Québec

Nouvelle politique de financement des universités | Des bonbons réservés aux « zones prioritaires » du Québec
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(Québec) Le gouvernement Legault révise la politique de financement des universités pour les inciter à répondre à la pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs. Ils recevront 700 $ par étudiant inscrit et 9 000 $ par diplômé dans les « domaines prioritaires ».


Publié à 02h41

Mis à jour à 5h00

Ce qu’il faut savoir

  • Une révision majeure du financement des universités sera annoncée prochainement.
  • Selon un document qui La presse obtenu, Québec versera aux universités 700 $ pour chaque étudiant inscrit et 9 000 $ pour chaque diplômé dans les « domaines prioritaires ».
  • Les domaines ciblés sont l’ingénierie, l’enseignement, les technologies de l’information, la santé et les services sociaux.

Les domaines ciblés par Québec sont l’ingénierie, l’enseignement, les technologies de l’information, la santé et les services sociaux. Ce sont les mêmes domaines ciblés par le gouvernement avec ses bourses étudiantes Perspective Québec, un programme lancé il y a deux ans et dont les résultats sont décevants, selon l’Université de Montréal.

La presse a obtenu du ministère de l’Enseignement supérieur un document de présentation sur les « principales mesures » de la nouvelle politique de financement des universités qui sera dévoilée plus tard ce printemps. La ministre Pascale Déry a décliné une demande d’entrevue.

Tous les cinq ans, le Québec revoit sa politique de financement et la répartition des quelque quatre milliards de dollars qu’il verse annuellement aux universités. Les nouvelles orientations sont très attendues.

Le gouvernement estime l’impact des « principales mesures prévues dans la nouvelle politique de financement » à 428 millions par an sur le long terme, d’ici cinq ans.

La mesure la plus importante, estimée à 170 millions de dollars, vise à augmenter les inscriptions et l’obtention de diplômes d’étudiants dans les « domaines prioritaires ».

Nouvelles règles

D’une part, une nouvelle règle budgétaire sera créée « afin de soutenir l’augmentation des cohortes et la persévérance des personnes inscrites dans les programmes universitaires dans les domaines prioritaires ». Les programmes de baccalauréat ciblés sont dans les domaines « du génie, des technologies de l’information, de l’enseignement et de la santé et des services sociaux ». La mesure concerne également la maîtrise en travail social et le doctorat en psychologie.

« Pour chaque personne inscrite » à l’un ou l’autre des programmes ciblés, « l’établissement reçoit la somme de 700 $ », peut-on lire dans le document. Québec estime que cette mesure incitative à l’inscription coûterait à terme 50 millions par année.

Le reste de l’enveloppe (120 des 170 millions) est consacré à une nouvelle règle budgétaire visant à « favoriser l’augmentation du nombre de diplômés dans les domaines prioritaires ».

« L’allocation est calculée en fonction du nombre de personnes ayant obtenu un diplôme universitaire en complétant avec succès un programme dans un domaine prioritaire au cours de la dernière année civile déclarée, à raison de 9 000 $ par baccalauréat, 9 000 $ par maîtrise et 10 000 $ par baccalauréat. doctorat. »

Des bourses efficaces ?

Ce n’est pas la première tentative du gouvernement d’augmenter les inscriptions dans les secteurs en pénurie de main-d’œuvre.

Depuis deux ans, elle verse une bourse de 2 500 $ à chaque étudiant à temps plein inscrit dans les mêmes programmes « prioritaires », dans le cadre de son programme Perspective Québec.

Or, La presse écrivait en novembre 2022 que certains établissements comme l’Université de Montréal avaient observé une baisse des inscriptions malgré les bourses1. Son recteur Daniel Jutras a confirmé la poursuite de cette tendance à la baisse en entrevue à Radio-Canada cette semaine.

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PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Le recteur de l’Université de Montréal, Daniel Jutras, en février dernier

L’université est passée de 6 600 étudiants inscrits en 2021 à 5 402 en 2023 dans des programmes liés à l’éducation, aux technologies de l’information, à la santé et aux services sociaux. Le recteur s’interroge sur l’efficacité de la mesure.

Le gouvernement répond que le nombre total d’étudiants universitaires ayant bénéficié d’une bourse est passé de 34.992 à l’automne 2022 à 37.231 à l’automne 2023. Il s’agit d’une augmentation de 2.239 (soit 6,4%). La bourse n’est pas versée automatiquement ; chaque étudiant doit postuler.

Si l’on prend en compte les étudiants des cégeps inscrits dans des domaines également ciblés par Québec, près de 400 millions ont été distribués au cours des deux dernières années en bourses, sur un budget de 1,7 milliard en cinq ans.

Recruter et intégrer des étudiants étrangers

La nouvelle politique de financement prévoit une enveloppe de 100 millions de dollars par année, à terme, pour « soutenir les efforts des établissements universitaires francophones, principalement », pour recruter, accueillir et intégrer les étudiants canadiens non résidents du Québec et les étudiants internationaux.

Cette mesure est financée directement par la nouvelle politique tarifaire annoncée par Pascale Déry en décembre. Les frais de scolarité passeront de 9 000 $ à 12 000 $ par année pour les étudiants canadiens ne résidant pas au Québec l’automne prochain. Cette mesure touche McGill et Concordia – Bishop’s bénéficiant d’une forme d’exemption. Les étudiants du reste du Canada qui étudient dans une université francophone continueront de payer 9 000 $. Pour les étudiants étrangers, Québec a décidé de fixer un taux plancher de 20 000 $, montant à partir duquel il recevra environ 3 000 $.

La nouvelle politique de financement prévoit également une « compensation temporaire » de 55 millions « afin d’assurer une transition harmonieuse entre l’ancienne et la nouvelle tarification ».

Allocations révisées

Québec modifie diverses allocations de l’ancienne politique de financement des universités et augmente la cagnotte totale de 248 à 300 millions de dollars, soit une augmentation de 52 millions.

De plus, Québec augmente le financement inconditionnel de toutes les universités afin de les rendre moins dépendantes de subventions basées principalement sur le nombre d’étudiants.

Des changements sont apportés aux allocations destinées aux universités régionales, de petite taille ou à « mission spéciale ».

Les « établissements des régions ressources » – UQAR, UQAC et UQAT – recevront chacun six millions « pour le maintien d’une offre de services partout au Québec ». Les « établissements de mission de recherche » bénéficient d’une allocation spéciale (35 millions pour l’INRS, 2,5 millions pour l’UQAR et un million pour Bishop’s). Il existe une autre « allocation spéciale pour les missions gouvernementales » : par exemple, le siège social de l’Université du Québec recevra six millions pour son fonctionnement et 20 millions pour le « rayonnement du réseau UQ », qui compte 10 établissements.

Par ailleurs, une nouvelle règle budgétaire est mise en place, d’un montant de 50 millions par an, pour augmenter le financement des « ressources informationnelles et transformation numérique ».

1. Lire l’article « Lutte contre la pénurie de main d’œuvre : des bourses aux effets limités »

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