« Deep tech », un pari qui reste à consolider pour la French Tech

« Deep tech », un pari qui reste à consolider pour la French Tech
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Qui, il y a cinq ans, aurait parié que des fonds d’investissement privés accepteraient d’investir 850 millions d’euros dans une start-up française proposant de produire des batteries électriques dans une usine de Dunkerque ? Pas beaucoup de gens. C’est pourtant le tour de force réalisé par Vektor en septembre 2023. Les entreprises « deep tech », issues de la recherche fondamentale, et à forte composante industrielle parfois, ont désormais le vent en poupe. En 2023, alors que les levées de fonds de la French Tech s’effondrent (– 38 % par rapport à 2022), celles des start-ups deep tech françaises connaissent le mouvement exactement inverse (+ 38 %), pour capter elles représentent à elles seules la moitié des montants levés (4,1 milliards). euros sur 8,3 milliards).

Chez Bpifrance, la banque publique d’investissement française, on estime que le plan Deeptech engagé en janvier 2019, dont elle a la charge, n’est pas étranger à ce mouvement. Le constat fait à l’époque était que ces sociétés de recherche avaient du mal à attirer des capitaux, en raison d’un retour sur investissement lointain et de paris scientifiques risqués. Pour rassurer les investisseurs, l’établissement a alors débloqué une enveloppe de 2,5 milliards d’euros pour promouvoir ce type de start-up. Petit à petit, les objectifs du programme s’affinent : faire naître cinq cents nouvelles start-up et cinquante sites industriels par an d’ici 2030, et créer dix start-up valorisées à plus d’un milliard de dollars.

Cinq ans plus tard, les résultats sont encourageants : le nombre de nouvelles start-up créées par an sur ce segment est passé de 168 en 2018 à 340 en 2023, les financements privés ont été multipliés par quatre, vingt-six sites industriels ont été créés l’an dernier, et huit licornes ont été enregistré. Le plan France 2030 et les inquiétudes apparues ces dernières années autour des sujets de réindustrialisation et de souveraineté dans des secteurs liés à la transition énergétique (Vektor), à la santé (Amolyt Pharma), à l’alimentation (Ynsect) ou à l’intelligence artificielle (Mistral AI) ont également signifié que les moyens confiés au plan Deeptech ont été portés à 3,7 milliards à ce jour.

“Second souffle”

Toutefois, Paul-François Fournier, directeur général de Bpifrance, admet qu’un “second souffle” est nécessaire. Tout d’abord continuer à donner naissance à de nouvelles start-up d’innovation de rupture. Un programme (University Innovation Centers) a été lancé en 2023 pour permettre aux universités de soutenir financièrement des projets scientifiques avant même qu’ils ne soient transformés en projet d’entreprise à la sortie des laboratoires. Avec pour objectif de multiplier par 2,5 le nombre de jeunes pousses sortant de leurs murs.

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