Le climat des affaires laisse présager une reprise de l’activité

Le climat des affaires laisse présager une reprise de l’activité
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De meilleures perspectives selon les chefs d’entreprise

En France, le climat des affaires s’améliore en mars, gagnant deux points sur le mois pour revenir au niveau de sa moyenne de longue période. Le ressenti est meilleur dans tous les secteurs d’activité, à l’exception du BTP. Dans les services, le climat des affaires est à nouveau au-dessus de sa moyenne de longue période, les chefs d’entreprise s’inquiétant des perspectives générales, de l’activité et de la demande pour les prochains mois. Les perspectives de production et les carnets de commandes s’améliorent également sensiblement dans le secteur industriel ainsi que dans le commerce de détail et de gros. Enfin, le climat de l’emploi dans l’ensemble de l’économie française a stagné en mars, la baisse des perspectives d’embauche dans le secteur des services étant compensée par une amélioration dans l’intérim et le commerce de détail.

Après un début de premier trimestre très médiocre, qui a vu la production industrielle et la consommation de biens des ménages se contracter sensiblement, ces données sont une bonne nouvelle et indiquent que la fin du premier trimestre sera probablement meilleure que le début.

Les indices PMI sont pires

Les indices PMI, également publiés aujourd’hui et qui interrogent les directeurs d’achats en France, dressent un tableau plus négatif. L’indice composite est tombé à 47,7 en mars contre 48,1 en février, suite à une baisse dans les services et l’industrie manufacturière. A ce titre, ces données signalent une baisse d’activité. Il convient toutefois d’être prudent dans l’interprétation, car les indices PMI ont eu tendance à être trop pessimistes ces derniers mois. Des évolutions divergentes au sein d’un même secteur d’activité semblent difficiles à capter par les indices PMI. Il s’agit pourtant d’un élément important de la situation économique française de ces derniers mois, notamment dans l’industrie où le secteur aéronautique se redresse clairement tandis que les secteurs énergivores continuent de décliner.

Selon les enquêtes PMI, malgré une baisse de l’activité ces derniers mois, les entreprises se disent plus optimistes quant à leurs perspectives d’activité pour les douze prochains mois. L’indice de perspectives atteint ainsi son plus haut niveau depuis 14 mois.

La reprise prend forme

L’ensemble de ces données confirme notre scénario d’une économie française qui stagne tout au long du premier trimestre, avant d’amorcer une reprise progressive à partir du deuxième trimestre.

La baisse de l’inflation, le marché du travail toujours tendu, le regain de confiance des consommateurs et la baisse des taux d’intérêt devraient permettre à la demande intérieure de se redresser progressivement au cours des prochains mois. Après 0% attendu au premier trimestre, le PIB pourrait croître de 0,2% en rythme trimestriel au deuxième trimestre, et accélérer encore au cours du second semestre. Cependant, cette prévision comporte des risques.

Malgré l’accélération attendue au cours de l’année, la croissance moyenne du PIB sur l’année sera faible en raison d’un début d’année très faible, de l’ordre de 0,5% contre 0,9% en 2023. Cette prévision est très largement inférieure à celle du gouvernement français. de 1% pour l’ensemble de l’année 2024, bien que déjà révisé à la baisse en février (le budget ayant été établi sur la base d’une prévision de croissance du PIB de 1,4%). Cela implique que le déficit public risque à nouveau de dépasser largement l’objectif fixé pour 2024. En conséquence, la politique budgétaire deviendra probablement plus restrictive dans les mois à venir, ce qui pèsera sur la reprise économique. Pour 2025, une croissance du PIB de 1,3% est attendue.

 
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