La Réserve fédérale américaine maintient ses taux élevés inchangés et prévoit toujours trois baisses en 2024

La Réserve fédérale américaine maintient ses taux élevés inchangés et prévoit toujours trois baisses en 2024
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La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu mercredi ses taux inchangés, qui restent aux plus hauts niveaux depuis plus de vingt ans, et elle maintient son plan de réduction du coût du crédit à trois reprises cette année.

• Lire aussi : “Nous sommes sur le point d’avoir une première baisse” du taux directeur

Les taux au jour le jour restent compris entre 5,25% et 5,50%, a annoncé la Fed dans un communiqué, après une décision unanime des membres du Comité monétaire (FOMC).

Les membres de la Fed, qui ont considérablement relevé leur prévision de croissance du PIB américain à +2,1% cette année, au lieu de +1,4% auparavant, s’attendent toujours à trois baisses de taux d’un quart de point de pourcentage en 2024.

Pour 2025, le Comité est cependant moins optimiste, ne prévoyant que trois autres baisses de taux pour les ramener à 3,9%, au lieu de quatre précédemment projetées.

Les marchés s’attendaient à ce statu quo.

Dans son communiqué, identique à celui de la précédente réunion de janvier, la Réserve fédérale juge l’économie américaine « solide », avec de « forts gains d’emploi », tandis que le taux de chômage reste à 3,9 %.

Jerome Powell, président de la Fed, doit tenir une conférence de presse à la suite de la publication du communiqué.

Il sera pressé de questions sur la date probable du premier assouplissement monétaire. Les investisseurs l’attendent dès la réunion de juin, selon les calculs des produits à terme du groupe CME.

Dans ses nouvelles prévisions économiques, la Fed anticipe, comme elle l’avait fait il y a trois mois dans ses dernières projections, une inflation à 2,4% en 2024, qui aura du mal à descendre en dessous de son niveau actuel, selon l’indice PCE.

Le taux de chômage augmentera moins que prévu, à 4 % cette année et 4,1 % l’année prochaine.

Le Comité réitère qu’il « ne s’attend pas à ce qu’il soit approprié d’abaisser l’objectif de taux tant qu’il n’est pas plus confiant dans la trajectoire durable de l’inflation vers l’objectif de 2 % ».

Pour freiner la forte inflation née du soutien monétaire massif apporté après la crise sanitaire et économique mondiale provoquée par l’épidémie de Covid 19, la banque centrale américaine a relevé ses taux de 5 points de mars 2022 à juillet 2023, un rythme sans précédent, les portant à 5,25%-5,50%.

La Fed a ainsi réussi à réduire l’inflation des deux tiers depuis son pic à 9,1% en juin 2022, sans provoquer de récession jusqu’à présent, espérant conclure par un « atterrissage en douceur » en maîtrisant l’inflation sans créer trop de chômage.

En janvier, il a baissé sur un an, à 2,4% contre 2,6%, mais s’est accéléré sur un mois, à 0,3% contre 0,1%.

Pour Ryan Sweet, économiste en chef d’Oxford Economics, le patron de la Fed “évitera de s’engager sur un calendrier pour la première réduction des taux, étant donné que l’inflation a récemment surpris en hausse”.

Selon lui, la banque centrale « soulignera qu’elle a besoin de preuves supplémentaires que l’inflation est sur une voie durable vers son objectif de 2 % avant de réduire les taux ».

Avant de lancer un assouplissement monétaire, les responsables de la Fed veulent s’assurer que les prix ne recommenceront pas à s’envoler.

Lors de la dernière réunion de janvier, le président de la Fed, Jerome Powell, a surpris les marchés en écartant l’hypothèse d’une première baisse en mars.

Début mars, devant les élus du Congrès, il avait prévenu : « les perspectives économiques sont incertaines et la poursuite des progrès vers notre objectif d’inflation de 2 % n’est pas assurée ». Mais il a néanmoins ajouté que “si l’économie évolue comme prévu, il sera probablement approprié de commencer à assouplir la politique monétaire à un moment donné cette année”.

 
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