La crise que traverse le secteur du prêt-à-porter fait une nouvelle victime. Tous les magasins bretons de l’enseigne britannique Superdry ont fermé leurs portes ces derniers jours. Neuf espaces de vente sont concernés : à Brest, Quimper, Lorient, Vannes, Langueux, Rennes (deux magasins) et Saint-Malo (deux magasins).
Les magasins bretons appartiennent à la société Motherwest, basée à Saint-Grégoire (35), près de Rennes. La société exploite également les marques JOTT et Timberland. Son réseau, principalement implanté dans le Grand Ouest, compte une quarantaine de magasins. Contactée, Motherwest n’a pas répondu à nos demandes.
Ces fermetures sont intervenues soudainement. “Nous avons reçu un mail le 1er mars à 18h34, nous annonçant que nous fermions définitivement à 19h, le soir même”, ont déclaré à Télégramme des vendeurs du magasin Superdry de Langueux. Même surprise au magasin du centre-ville de Rennes, qui a également fermé ses portes le 1er mars, laissant les clients désemparés devant une pancarte apposée en vitrine. “Merci à nos clients, ceux du quotidien et ceux avec qui il y avait un peu plus grâce à leurs visites régulières, ceux pour qui nous avons vu leurs enfants grandir au fur et à mesure de leurs visites”, peut-on lire.
Négociations pour le rachat de Superdry
La marque Superdry est confrontée, comme beaucoup d’autres grandes marques de prêt-à-porter, à une baisse de ses ventes. Au niveau international, le groupe a annoncé en janvier explorer « plusieurs options de réductions significatives des coûts », qui pourraient entraîner des fermetures et des suppressions d’emplois. L’enseigne a annoncé fin décembre que ses résultats seraient plombés par « un marché de détail difficile et un automne anormalement doux ». Le commerce de gros, quant à lui, a souffert de la décision de cesser ce type d’activité aux États-Unis.
Début février, le directeur général Julian Dunkerton a déclaré qu’il étudiait « la possibilité de faire une offre de rachat » et qu’il « était engagé dans des discussions avec des partenaires financiers potentiels dans le but d’examiner les options (…) pouvant inclure une éventuelle offre de rachat ». en espèces pour la totalité du capital”, a déclaré Superdry dans un communiqué.
Le journal The Times a également indiqué que le fonds américain Sycamore Partners mais aussi son compatriote Authentic Brands Group (ABG), propriétaire de Reebok, Quiksilver et de la chaîne de vêtements haut de gamme britannique Ted Baker, seraient également intéressés. Il n’y a “aucune certitude qu’aucune de ces options se concrétisera” mais Superdry “devrait réaliser plus de 40 millions de livres sterling d’économies au cours de cet exercice, soit plus que l’objectif initial de 35 millions de livres sterling”, a ajouté l’entreprise.
