les « naufragés de Maisons Nezou » montent au créneau

les « naufragés de Maisons Nezou » montent au créneau
les « naufragés de Maisons Nezou » montent au créneau

Ils sont originaires de Plouguin, Bodilis, Santec et Landéda. Quatre familles du Nord Finistère ont décidé de se regrouper pour mener à bien la construction de leurs nouvelles maisons. Leur point commun : avoir choisi l’entreprise Tréflez (29) Maisons Nezou. Liquidée fin 2023, elle a été reprise en janvier 2024, sous le nom d’Atelier Lignal, par le groupe métis, basé dans la Drôme. Ils attendent cependant toujours leur indemnisation et la reprise de leurs chantiers.

Garant en difficulté

« Le problème aujourd’hui, c’est que le garant, CGI Bâtiment, est également en difficulté. Et nous l’avons appris par la presse», relate Christophe Kerjean, dont la maison devait être livrée en novembre 2023. La société de caution parisienne, CGI Bâtiment doit être progressivement intégrée au SMABTP, déjà actionnaire à 38%. . « Le dossier est en cours de finalisation par le service sinistre de CGI Bâtiment », explique la direction du SMABTP. Le garant doit, en effet, vérifier un certain nombre d’éléments techniques et financiers avant de déclencher le recouvrement. »

« Nous avons fait une demande de reprise des chantiers auprès du garant. Notre objectif est vraiment de satisfaire les clients le plus rapidement possible mais il faut attendre l’accord du garant », indique Jean-Philippe Nezou, ancien patron des Maisons Nezou, aujourd’hui directeur général de l’Atelier Lignal.

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Dans le nouveau lotissement de Plouguin (29), le chantier de la maison familiale Kerjean a été le premier à démarrer en 2022. Les autres maisons sont désormais achevées. (Le Télégramme/Isabelle Jaffré)

Mais pour les familles, l’attente est longue. Le chantier de la famille Kerjean, à Plouguin, a démarré en juillet 2022 et devait être livré en novembre 2023. « Autour de notre maison, nos voisins ont pu emménager alors que nous avons continué à louer à côté tout en commençant à rembourser notre prêt. » dit Christophe Kerjean. Mais plutôt que de « se plaindre dans notre coin », il a décidé, avec son épouse, de chercher d’autres familles touchées par cette liquidation. « On s’est dit qu’il ne fallait pas être les seuls. »

Un collectif via une page Facebook

Christophe Kerjean a donc lancé une page Facebook : « Liquidation des maisons Nezou/Lignal Tréflez ». Moins d’une semaine plus tard, elle comptait déjà près de 100 membres. « J’ai déjà identifié une quinzaine de projets », explique-t-il. Parmi les autres « naufragés de Maisons Nezou », comme ils se surnomment, la famille Soliment devait recevoir les clés de leur maison en décembre 2023. « Elle est adaptée PMR (personne à mobilité réduite, NDLR) pour notre fils. En attendant, c’est dur», souffle Sandrine Soliment.

Gérard Guéneguès s’estime plus chanceux : « Ma maison à Santec est presque terminée, mais il manque les finitions », constate-t-il. Aline et Thierry Roche ont quitté l’Auvergne en août dernier. « Cette maison à Landéda, c’est notre projet de retraite et on se retrouve à devoir gérer tout ça », regrettent-ils. « Tout ce que nous voulons, c’est que nos maisons soient finies et correctement », résument les quatre familles.

 
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