Ágnes Keleti, survivante de l’Holocauste et la plus ancienne médaillée olympique encore en vie, est décédée à 103 ans des suites d’une récente hospitalisation.
Keleti, qui a été hospitalisé le jour de Noël dans un état critique pour une pneumonie, est décédé jeudi 2 janvier à Budapest, selon l’agence de presse nationale hongroise, a rapporté l’Associated Press.
Tout au long de sa riche carrière de gymnastique, Keleti a remporté 10 médailles olympiques, dont cinq d’or, aux Jeux d’Helsinki de 1952 et à ceux de Melbourne en 1956 – tout cela après avoir été forcée de quitter son équipe de gymnastique en 1941 en raison de son héritage juif, selon l’AP.
Photo AP/Oded Balilty
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Pour échapper aux horreurs de l’Holocauste, Keleti, née à Budapest, s’est cachée en Hongrie en prenant une fausse identité tout en travaillant comme femme de ménage. Cependant, plusieurs proches, dont son père, sont morts dans le massacre d’Auschwitz, selon le média.
La carrière de Keleti s’est arrêtée à cause de la Seconde Guerre mondiale, de l’annulation des Jeux olympiques de 1940 et 1944 et d’une blessure à la cheville en 1948, mais elle a fait un retour triomphal quelques années plus tard, après avoir survécu à l’Holocauste.
Elle excellait aux exercices au sol, avec ses agrès remarquables et où elle remporta une médaille d’or aux Jeux de 1952, ainsi qu’une médaille d’argent et deux de bronze à l’âge de 31 ans.
Après la fin de sa carrière de gymnaste, Keleti a passé la dernière partie de sa vie en Israël, où elle a travaillé comme entraîneur sportif et entraîneur de l’équipe olympique israélienne de gymnastique jusque dans les années 1990.
ATTILA KISBENEDEK/AFP via Getty
Après l’annonce de sa mort, le Comité International Olympique a parlé de sa grandeur dans le sport de la gymnastique.
« Agnes Keleti est la plus grande gymnaste produite par la Hongrie, mais dont la vie et la carrière étaient liées à la politique de son pays et à sa religion », a déclaré le Comité, selon The Guardian.
À l’occasion de son 100e anniversaire en 2021, Keleti a raconté à l’AP ce qu’elle ressentait à l’âge d’un siècle. « Ces 100 ans m’ont semblé 60 ans. Je vis bien. Et j’aime la vie. C’est formidable que je sois toujours en bonne santé.
Keleti devait célébrer son 104e anniversaire le 9 janvier.
