La start-up Zoï mise sur la médecine préventive

La start-up Zoï mise sur la médecine préventive
La start-up Zoï mise sur la médecine préventive

Entrepreneurs se lancent souvent dans un domaine qui leur tient à cœur. Ismaël Emelien ne fait pas exception. L’ancien conseiller d’Emmanuel Macron, qui a quitté l’Élysée en 2019, s’interrogeait depuis longtemps sur les causes de certains de ses problèmes de santé. Son parcours médical pour les identifier et les résoudre donne naissance, quelques années plus tard, à sa première start-up : Zoï, signifiant « vie » en grec.

Avec son associé Paul Dupuy, un entrepreneur en série notamment dans le domaine de la tech immobilière, l’ancien cadre d’Havas, 36 ans, a démarré son projet il y a un peu plus de deux ans. Cette dernière a suscité l’engouement des grands investisseurs, en témoigne la levée de fonds d’amorçage de 20 millions d’euros réalisée début 2022. La liste des business angels qui ont en effet soutenu l’aventure depuis ses débuts – au minimum 1 million euros pour un « ticket » – comprend une demi-douzaine de grands noms du business : Stéphane Bancel, directeur général du laboratoire de biotechnologie Moderna, spécialiste de l’ARN messager, Xavier Niel, fondateur d’Iliad, Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM (propriétaire de La Tribune dimanche), le banquier d’affaires Jean-Marie Messier, le créateur d’Orpea Jean-Claude Marian (qu’il a quitté en 2017), Emmanuel Goldstein, patron de Morgan Stanley à Paris…

« Agir dans l’intérêt général »

« Mon objectif était de développer une entreprise qui me permettrait de rassembler des gens qui me plaisent, d’agir dans l’intérêt général et d’élargir mes connaissances. » explique Ismaël Emelien. A travers ses rencontres avec le Dr Claude Dalle, spécialiste en médecine anti-âge et membre de l’Académie européenne des sciences, ce fils d’ingénieur et d’infirmière vit une “Épiphanie” sympathique et intellectuel. Et décide de créer sa start-up dans le domaine de la médecine préventive, actuellement relativement négligée en Europe mais en plein essor aux Etats-Unis. « Je cherchais de la transversalité pour briser les silos en place dans le secteur médical », ajoute le co-fondateur.

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Résultat ? Un ensemble d’examens biologiques approfondis et d’imagerie médicale au sein d’un bilan complet associé à des recommandations médicales personnalisées, le tout associé à une prise en charge par la donnée et une approche comportementale. Les abonnés au programme (7 200 euros la première année pour deux bilans complets et un suivi personnalisé) disposent d’une application pour faciliter la mise en œuvre des mesures à prendre. La première étape tournait autour de l’inauguration le 10 novembre du premier centre de diagnostic de 2 000 mètres carrés, installé à Paris dans le 2e arrondissement. L’ouverture proprement dite aura lieu en début d’année. Une équipe de 45 personnes (sur une soixantaine au total), dont d’anciens salariés de Doctolib et Uber, supervise tout l’aspect tech et data.

“Nous partons du principe que la première phase du projet se concentrera sur le haut de gamme, pour pouvoir ensuite le démocratiser”, explique Ismaël Emelien. Zoï est une entreprise à mission depuis sa création. Un statut juridique qui reflète la volonté de rendre accessible à tous une médecine préventive personnalisée. “Cet objectif très ambitieux nécessite des investissements lourds, notamment technologiques, et c’est pourquoi Zoï s’adresse désormais à une clientèle aisée”, complète l’entrepreneur. Qui réfléchit déjà à une future implantation internationale, à Londres ou à New York.

 
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