Les favoris de Vanity Fair

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Et nous allons. Entre janvier et février, il apparaîtra pas moins de 507 romans français et étrangers, une augmentation de l’augmentation par rapport à l’année précédente (+ 5,8%). Parmi ce lot de l’année scolaire littéraire, Stars: The Japanese Haruki Murakami, Leïla Slimani Le Goncourt 2016, Pierre Lemaitre Winner du même prix trois ans plus tôt, le retour de Vanessa Springora cinq ans plus tard ConsentementVanité a également conservé d’autres noms dans une première sélection d’œuvres publiées ces derniers jours.

Sophie Blind Lives and Deadde Susan Taubes

Le nom de Susan Taubes est apparu deux fois en moins d’une semaine dans les pages de New York Times. La première fois, c’était le 2 décembre 1969, dans les pages littéraires, pour annoncer la sortie de son premier roman. Quatre colonnes pour une revue pas vraiment tendre. Le même nom a fait son retour le 9 décembre, cette fois dans les pages faites et les nouvelles. Nous avons annoncé le suicide d’une femme, retrouvée noyée à Long Island, «identifiée comme Mme Susan Taubes, enseignante et écrivaine d’origine hongroise dont le premier roman a été publié la semaine dernière».
L’auteur avait 41 ans et souffrait de dépression pendant des années. Mais difficile de ne pas établir un lien entre son geste et la réception décevante de son travail. À l’époque, le livre n’a loué aucun éloge. Et puis un miracle. Il a été redécouvert. Là New York Review of Books Republié le livre en 2020, qui a reçu cette fois un bienvenu digne du nom. Les éditions Rivages ont eu la grande intelligence de publier le livre en français, dans une version traduite et préfacé de Brio de Jakuta Alikavazovic.
La lecture d’un tel livre peut sembler vertigineuse que l’histoire épouse celle de son auteur. Sophie Blind, comme Susan Taubes, est un juif d’origine hongroise, petite-fille du rabbin, fille de psychanalyste, une femme qui décide de quitter son mari – le titre, en anglais est en outre Divorce. C’est peut-être le thème principal du livre, la séparation tout en mélangeant bien d’autres choses: Judéity, les devoirs qui sont imposés à une mère, le désir de céder aux plaisirs, le rêve… tout cela dans une multiplicité de formes: sauter dans le passé (le livre commence par la mort de Sophie Blind), retourne à l’enfance hongroise… une grande audace, trop certainement pour être remarquée à son époque. Ironie de l’histoire: en 2020, le New York Times Une nouvelle critique de ce livre lui a dédié. Et cette fois, le journal était complémentaire. HW

  • Sophie Blind Lives and Deadfrom Susan Taubes, Rivages editions, 368 pages, 22 euros 50.

Carnesd’Esther Teillard

Première nouvelle alerte Uppercut. Ouvrir CarnesIl accepte de voir l’aiguille de la boussole morale et le tremblement de réflexion. À peine majeure, le narrateur de Marseille arrive à Cergy pour intégrer les beaux-arts. Le vernis de l’intelligentsia ne fait rien: la dureté de la capitale remplace la dureté de la ville de Marseille. Dans les couloirs de l’école, «les filles parlent fort avec des yeux faibles […] Idées blanches teintes et noires. Puis a émergé un microcosme d’étudiants torturés, désillusionné. Le père de tous les tourments? Sexe. Le genre, le fantasme et la chair, dans le sous-champ. Ses camarades ont l’esprit poubelle Et des noms d’ours avec des sons sacrés – Hestia, Médée, Eve. Elle fréquentait un auteur, trente ans son aînée, obsédé par le porno. Il la maltrage. Les anecdotes sur la bourgeoisie parisienne et ses défauts sont liées. En reflétant, elle raconte ses souvenirs de Marseille, «où les femmes vous apprennent à être déçues et aux filles, à apprécier tout en échouant». Sa mère, une procureur, a volontairement laissé les dossiers judiciaires les plus sordides pour passer du temps lorsqu’elle était enfant. Celui de cette jeune fille victime de viol lors d’une réunion la hante toujours.

Il n’y a pas d’histoire dans ce roman bouleversant, sinon celui de la violence patriarcale qui infuse partout. La violence féminine aussi, exposée ici sans prétention, à l’inconfort. Esther Teillard invoque des images impertinentes, caustiques, souvent sexuelles. «Il est construit dans un scooter pour compenser les troubles de l’érection. C’est humiliant d’être dans une ville aussi coquine et de ne pas bandager », dit-elle à propos de Marseille. Le voici encore, pour décrire un tatouage dessiné «comme si une seiche l’avait éjaculé sur sa bouche». La langue est brute, incisive, franchement incroyable. Chaque phrase est un punchline. Certaines obsessions traversent ce flot de pensées espèces Comme Leitmotifs: la forme des seins, l’essence du punk, le sort de l’écrivain que Mireille a havet. Les émotions du narrateur se transpirent peu. Apparemment passif, il absorbe tout et se rejette en éblouissant littéraire. Frappant. V. Su

 
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