Privée de parole, TF1 a fait appel à l’intelligence artificielle pour permettre à Charles Biétry de s’exprimer à voix haute. Celui qui a également été président du PSG pendant quelques mois, a reçu des questions de la journaliste Audrey Crespo-Mara avant de la rencontrer, afin de pouvoir écrire ses réponses sur un clavier d’ordinateur. Ensuite, l’IA a été utilisée pour reconstituer sa voix et lire ce qu’il avait à dire devant Audrey Crespo-Mara, qu’il a reçu quelques jours plus tard à son domicile en Bretagne.
« La maladie de Charcot, c’est ma vie. C’est une horreur et un cadeau à la fois. »
« Ce charcot est fort »
Charles Biétry décrit sa situation comme étant «un supplice» : «Les mots sont dans ma tête et je n’arrive pas à les sortir, alors on se recroqueville et on risque de n’avoir aucun contact avec l’extérieur“Pour autant, le spécialiste du football garde un moral positif car il est vivant et ne veut pas perdre le temps qu’il a devant lui.”Il me reste quelques semaines ou mois à vivre. Pourquoi veux-tu que je les gâte et que je gâche la vie de mes proches ? Je veux en profiter et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour aider la recherche et les autres patients.«Il a dit.
Avec émotion, il a décrit le soutien inébranlable de son épouse, de ses enfants et petits-enfants. “”je suis en guerre contre la maladie […] Je sais que je vais perdre un jour, mais pour ceux qui m’entourent, je dois me battre“, a déclaré Charles Biétry, avant d’ajouter en souriant et en mimant une bagarre : “Et les Bretons sont un peuple qui n’abandonne jamais ». Ce charcot est costaud, attaque de tous côtés. Et il tue. La maladie me donne rendez-vous avec la mort. Je ne suis pas sûr de venir. En tout cas, je me battrai avant »a poursuivi le journaliste.
-Quelle était la maladie de Charcot atteinte par Stephen Hawking ?
Il a également déploré que le projet de loi d’aide français n’ait pas abouti, suite à la dissolution de l’assemblée par Emmanuel Macron en juin 2024. Désormais, Charles Bietry attend que les députés votent cette loi à l’unanimité, “Que je peux attendre la mort tranquillement sans être une boule pour la mienne […] C’est déjà dur de mourir, mais après, mourir, c’est une double douleur« . Il envisage également de se rendre en Suisse, où le suicide assisté est légal, mais il espère éviter cette situation. «Se suicider en Suisse n’est pas le rêve de ma fin de vie. Médecins inconnus, ravalant moi-même le dernier cachet et sachant que ma femme et mes deux enfants reviendront en France avec l’urne funéraire dans le Coffre… Plus j’y pense, moins j’en ai envie. […] Si en France les conditions ne sont pas réunies pour une mort douce et à peu près calme, j’irai. Tous les papiers sont signés, l’entourage familial est d’accord», a déclaré le journaliste, qui dit se battre quoi qu’il arrive pour repartir sereinement.