Traduit par
Marguerite Capelle
Publié sur
26 janvier 2025
Vendredi soir, le créateur américain-mexicain Willy Chavarria a diffusé un enregistrement de l’évêque américain Mariann Budde appelant le président Trump pour montrer la «compassion» envers la communauté LGBTQI +, à l’occasion de ses débuts sensationnels sur la scène parisienne.
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Le défilé, probablement le plus attendu de la saison masculine en France, a obtenu des applaudissements tonitruants au Créateur, salué par un public dense à l’intérieur de la cathédrale américaine de Paris, sur l’avenue George V. Une église épiscopale, comme l’évêque de Washington.
Cette collection d’automne-hiver 2025 respecte parfaitement Chavarria-Heroines et les héros latins / As et Hispaniques, incarnés par ses nombreux camarades et collègues, ou par les visages découverts lors d’un casting sauvage de trois jours à Paris.
Mais le style de Willy atteint un nouveau degré de raffinement, avec des tasses et des finitions soignées fabriquées en Italie, pour une fabuleuse réinterprétation du costume de zazou latin, du vestiaire Dandy et des vêtements de sport de gangster.
«C’est un honneur d’être à Paris, où tant de créateurs légendaires ont présenté leurs collections. Mais je pense que je suis prêt. Le message de la dignité humaine, de l’égalité, de l’importance de se rassembler pour préserver nos droits en tant qu’immigrants, personnes LGBT, femmes… tout cela n’a jamais été aussi essentiel. Notre communauté est maintenant attaquée », a déclaré Willy.
Le discours de Mgr Budde l’a laissé en larmes, a-t-il ajouté, et tous ses modèles «vivaient, d’une manière ou d’une autre» que la religieuse a évoqué.
-La décoration choisie par Willy Chavarria pour son défilé représentait un autel rouge et fleuri, avec un saint au centre dans sa boîte en bois. Et les vêtements ont intelligemment mélangé le sacré et le profane, avec une bonne dose de sexualité brute.
Les femmes sont chaudes comme des braises, en jupe crayon, une veste stricte et des talons aiguilles. L’un d’eux arborait un corps rouge pêché de «Diablo».
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Les hommes, ils affichent leur pouvoir dans de larges blazers d’épaule, des pantalons inversés et des chemises avec un collier maxi. Chavarria, qui a grandi dans une famille de pauvres immigrants mexicains, les travailleurs agricoles du centre de la Californie, joue également sur l’atmosphère Tex Mex – avec des chapeaux de cow-boys décorés de fleurs. Il réanime enfin l’ADN parisien avec deux gars dans des vestes quatre poches surdimensionnées, à Tweed achevé à Chanel.
Et tandis que le président des États-Unis a tenté cette semaine de consacrer par décret sur l’existence de seulement deux sexes, c’était un bon bien ou même le fabuleux DJ Transgender Honey Dijon est fièrement affiché dans un look en denim rouge plein de passion. Pour défendre les droits des personnes trans.
Nous terminons avec une série de vestes de sport en cuir et de shorts de football élargis, une collaboration avec adidas présentée par quelques Muchachos cachés, avec des muscles littéralement agités couverts de tatouages.
Ce fut le point culminant de la saison masculine parisienne à ce stade, et un rappel bienvenu que la mode ne devrait pas se contenter de produire des vêtements.
«J’ai l’impression d’avoir quelque chose à dire très singulier, quelque chose qui manque. Je suis donc très heureux de l’exprimer à Paris. Il manque quelque chose à la mode, en général. Un désir de prendre des risques et d’être du côté droit de l’histoire », a conclu Willy.
Le Créateur, qui parle toujours d’une voix douce, a été tenu dans la sacristie de la cathédrale, vêtu d’un t-shirt noir barré avec le slogan: «La façon dont nous aimons est qui nous sommes» (notre façon d’aimer qui nous sommes) .
